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© AFP/Loïc Venance
Les patineurs français Florent Amodio et Brian Joubert, le 5 février 2014 à Sotchi
Le champion français aux 16 médailles internationales, Brian Joubert, entre en lice pour ses derniers jeux Olympiques où le plaisir pourrait enfin être le déclic, jeudi à Sotchi, alors que Florent Amodio jouera les outsiders.
Le titre en patinage artistique n'est absolument pas à la portée des deux Français. Il se jouera entre le triple champion du monde en titre, le Canadien Patrick Chan, qui devra conjurer le mauvais sort et surpasser la jeune merveille japonaise, Yuzuru Hanyu.
Quelque soit le vainqueur vendredi, il écrira une page d'Histoire puisque ni le Canada ni le Japon n'ont jamais eu de champion olympique messieurs.
Le bronze reste en revanche ouvert et ils seront quelques uns à tout donner pour la soirée de leur vie. Il y aura la star locale, le double champion olympique Evgeni Plushenko, qui, s'il est sur le podium, deviendra le patineur le plus médaillé aux JO de tous les temps.
Mais l'Espagnol Javier Fernandez, unique avec ses 4 quadruples sauts, ou le Kazakh Dennis Ten, à l'élégance rare alliée à une grande technicité, rêvent aussi d'un inédit pour leur pays respectif.
Et Joubert lui, vit dans le plaisir.
© AFP/Yuri Kadobnov
Le patineur français Brian Joubert lors d'un entraînement, le 5 février 2014 à Sotchi
"Je vois les choses autrement et je profite de chaque instant. C'est ma dernière compétition sûrement. Il faut que je prenne du plaisir et que je ne lâche rien", espère le patineur de 29 ans.
Il s'agit des 4es et derniers Jeux pour le champion du monde 2007, qui n'a jamais fait mieux que 6e sur le rendez-vous olympique. C'était en 2006 à Turin, où il était l'un des grands favoris.
Des échecs qui ont valu une image erronée de "looser" au sextuple médaillé mondial et triple champion d'Europe.
Euphorie et partage
Mais à Sotchi, exit la pression, l'isolement, et place à l'euphorie et au partage. Depuis son arrivée au village olympique, le Bleu de 29 ans s'amuse comme jamais. En tribune à soutenir les "potes" de l'équipe de France, à admirer son vieux copain Plushenko, à se balader dans le Parc olympique et à poser pour des photos.
Joubert, qui découvrira la glace jeudi alors qu'il n'a pas patiné l'épreuve par équipes, aborde la compétition de façon inédite et cela peut peut-être enfin lui réussir. Il entend clore les JO sur une bonne note pour ne plus en repartir avec une image négative.
Le bronze est potentiellement jouable. Le Poitevin compte sur son expérience et la pression sur ses adversaires.
Pour Amodio, le podium est également potentiellement jouable, mais le champion d'Europe 2011 n'a pas vécu une préparation idéale avec la séparation difficile d'avec son mentor, le Russe Nikolai Morozov. Et il a pris un retard certain sur la maîtrise du quadruple saut, ce qui ne lui permet pas de rivaliser avec les tout meilleurs.
Le Parisien de 23 ans devra impérativement passer cette difficulté technique pour rester en course pour le bronze, à l'inverse de l'épreuve par équipes où l'absence de "quad" l'a placé 5e du programme court et où Hanyu, Plushenko et Chan ont trusté les 3 premières places.
Amodio, arrivé à Sotchi après une sévère claque à l'Euro-2014 à Budapest (20e du programme libre), a assuré qu'il patinerait avec la rage au ventre. Il mettra en avant ses qualités de danseur-né et son côté show-man pour marquer les esprits.