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© AFP/Adrian Dennis
Le Français Sofiane Milous
après sa défaite dans le match pour le bronze, le 28 juillet 2012 à Londres
Sofiane Milous n'a pas su saisir l'occasion d'ouvrir le compteur du judo tricolore à Londres, battu samedi pour la médaille de bronze olympique des -60 kg après un non-combat qu'il risque de longtemps ressasser.
C'est deux tours auparavant que son "rêve d'enfant s'est envolé en fumée". Battu en quart de finale par le futur finaliste japonais Hiroaki Hiraoka , le Français a eu un mal terrible à retrouver l'envie.
"Pour moi, la compétition s'est arrêtée en quarts. Je me suis remotivé en pensant au public français. Penser que je pouvais également être la première médaille française m'a aussi aidé", avouait Milous, 24 ans, qui a su trouver l'énergie pour remporter son combat de repêchage face à l'Arménien Hovhannes Davtyan, avant de s'incliner pour le bronze donc, devant le N.1 mondial ouzbèke Rishod Sobirov .
"Bien sûr j'ai des regrets, je ne vais pas dormir pendant très longtemps. Je m'en veux, ça, c'est sûr", continuait le jeune homme, pénalisé trois fois pour passivité et incapable de trouver la faille dans le judo de Sobirov, l'immense favori, lui aussi abattu par sa défaite en demi-finale face au futur vainqueur, le Russe Arsen Galstyan .
Galstyan, sur sa lancée, a ensuite fait chuter l'autre favori en finale, le Japonais Hiroaki Hiraoka , sur un ippon infligé après 40 secondes de combat pour remporter le titre lors de ses premiers JO, à 23 ans.
Originaire de Krasnodar, Galstyan a dédié sa médaille aux victimes des inondations qui ont fait quelque 170 victimes dans sa région, début juillet avant de regretter que l'ex-président de Russie Dimitri Medvedev, ait "choisi d'aller voir le volley-ball aujourd'hui parce qu'il ne croyait pas que j'allais remporter une médaille."
Brésil qui rit, Japon qui pleure
© AFP/Johannes Eisele
La Brésilienne Sarah Menezes
en finale des _48 kg, le 28 juillet 2012 contre la Roumaine Alina Dumitru
Le matin, Laetitia Payet avait été sortie d'entrée à cause d'une erreur de jugement en fin de match. A sa décharge, la rivale de la Française n'était autre que la future lauréate des - 48 kg, la Brésilienne Sarah Menezes .
"Je n'ai rien à regretter. Je pensais que l'attaque était dehors", s'excusait la médaillée de bronze des derniers Championnats d'Europe.
Grâce à Menezes, première Brésilienne à remporter un titre olympique en judo chez les femmes, mais également à la médaille de bronze de Felipe Kitadai en -60kg, le Brésil a vécu une journée particulièrement faste, samedi.
Le bonheur du futur hôte des JO a fait le malheur des favoris. Et d'abord des Japonais. Tomoko Fukumi, grande favorite de la plus petite des catégories, a sombré en demi-finale face à la tenante du titre roumaine Alina Dumitru, avant de perdre le bronze arraché par la Hongroise Eva Csernoviczki .
"Maintenant, il faut qu'elle recommence en 2016", plaisantait, très ému, le président du comité d'organisation des prochains Jeux de Rio, Carlos Nuzman, parlant de la très prometteuse Menezes, déjà deux fois médaillé de bronze mondiale, et qui n'aura que 26 ans lors des Jeux brésiliens.