Happy Birthday : |
© AFP/Franck Fife
La judoka française Julie Décosse (c) arrive à une conférence de presse à Londres le 26 juillet 2012
Longtemps paralysée par le manque de confiance en elle, Lucie Décosse aborde ses troisièmes et derniers jeux Olympiques avec une sérénité toute neuve qu'elle étrennera mercredi dans la compétition de judo des -70kg, avant de mettre le soir même un terme à sa carrière.
N.1 mondiale, double championne du monde de la catégorie, Décosse attaque une fois de plus un tournoi en patronne mais, à la différence du passé, elle assume aujourd'hui ce statut.
"Je ne sais pas si je suis plus forte, mais je suis plus sereine, plus tranquille. Je cogite beaucoup moins", raconte "Lulu".
© AFP/
Bio de la judokate française Lucie Décosse, qui tentera mercredi de remporter son premier titre olympique
"Elle a le sens du judo, elle ne fait pas de fausse note, mais elle a trop longtemps manqué de confiance", estime Jean-Luc Rougé, président de la Fédération, en furie à Pékin après la défaite en finale des -63 kg d'une Décosse "qui n'a(vait) pas cru en elle.
Depuis Pékin et sa déception contre Haruka Tachimoto, Décosse a tout remis à plat. Malheureuse dans une catégorie dont elle était pourtant championne et vice-championne du monde (2005/2007) mais qui la contraignait à vivre constamment dans la privation, elle a envoyé bouler les régimes et assumé son poids de forme en grimpant chez les -70kg.
Après une année de déprime post-olympique en 2009, elle prenait les commandes de sa nouvelle catégorie en devenant championne du monde en 2010 pour conserver son titre l'année suivante à Paris.
Aujourd'hui, pour la première fois peut-être de sa carrière, Décosse est fière. Et sûre d'elle. "J'essaye de penser à ce que j'ai fait et me dire que je suis prête. Je me dis que j'ai un beau palmarès. Que c'est beau d'avoir tenu ces quatre ans pour la seule médaille qui me manque."
Tachimoto, la championne de Pékin qu'elle pourrait rencontrer en finale à Londres si la logique est respectée, ne la sollicite plus à l'entraînement et ça, pour Décosse, 31 ans dans quelques jours, c'est un signe de la crainte nouvelle qu'elle inspire.
Mercredi, Décosse a quatre combats au maximum pour quitter le judo sur une apothéose. Ou prendra sa retraite sur une désillusion.