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Le Canada a couronné sa suprématie sur le hockey sur glace mondial en conservant son titre de Vancouver dimanche au terme d'une victoire exceptionnelle de maîtrise face à la Suède (3-0).
Le Palais des glaces Bolchoï en est resté coi. Sur la piste aux étoiles, les Canadiens ont offert un magnifique ballet, laissant muet les spectateurs, pour devenir avec neuf sacres, le pays le plus titré du hockey olympique, devant les huit médailles d'or de l'URSS (puis équipe unifiée en 1992).
Ou bien était-ce la tension d'une finale olympique de haute tenue? Les Suédois ont bien résisté à la maestria canadienne, grâce notamment à "King" Henrik Lundqvist.
Le gardien a multiplié les exploits, mais le "Tre Kronor", privé de ses deux meilleurs attaquants, Backstrom et Zetterberg blessés, a bien fini par céder.
Jonathan Toews brisait la glace d'une petite déviation en première période. Le capitaine Sidney Crosby, muet pendant tout le tournoi, ouvrait ensuite son compteur personnel: "Sid the Kid", le héros de la finale de Vancouver, s'offrait la couronne du "King" Henrik sur une feinte de corps.
Dans le dernier tiers, Chris Kunitz envoyait un laser dans la lucarne suédoise pour clore les débats, tandis qu'en face, le dernier rempart canadien tenait bon.
Carey Price a attrapé, repoussé, dévié toutes les rondelles qui s'aventuraient près de lui. Le portier des Canadiens de Montréal a même bénéficié de l'aide de son poteau dans le premier tiers. A Sotchi, "Jesus" Price a marché sur l'eau avec seulement trois buts encaissés sur toute la compétition.
- Décevante Russie -
Si le Canada, vainqueur aussi du tournoi féminin, a déclenché les "oh!" et les "ah!" du Bolchoï, les Russes, eux, ont inspiré de bien différentes réactions à leur public.
Pour la Russie, ces Jeux auront été marqués par la sortie précoce de sa "Sbornaïa", défaite en quarts de finale par la Finlande.
Le président Vladimir Poutine avait pourtant rêvé d'une finale Russie-Canada comme acmé de "ses" Jeux... Mais les tsars de la crosse n'ont pas fait mieux que leurs prédécesseurs.
La génération dorée des Ovechkin, Malkin, Radulov repart bredouille, comme en 2006 et 2010. "Le plus beau rêve sportif dans l'histoire de la Russie contemporaine s'est envolé", déplorait la presse russe au lendemain du camouflet.
De leurs côtés, les petites Lettonie et Slovénie se sont comportées comme des grandes en atteignant les quarts de finale, même si l'exclusion pour dopage de Vitalijs Pavlovs a un peu assombri le tableau balte.
La Finlande, elle, a fait aussi bien qu'à Vancouver, en décrochant le bronze aux dépends des Etats-Unis dans la petite finale.
Au rayon des flops, la Suisse et la Slovaquie occupent des places de choix. La "Nati", finaliste du dernier Mondial, s'est complètement dissoute dans la Mer Noire, éliminée par la Lettonie dès les barrages. La Slovaquie, elle, a lamentablement tout perdu.
Reste à savoir, si le public pourra à nouveau se régaler de la présence des joueurs de la NHL aux Jeux de Pyeongchang. "Nous savons qu'il y a une opportunité de faire briller le hockey international, a confié le commissaire de la NHL, Gary Bettman, lors de la quinzaine olympique. Mais nous ne pouvons présager de l'issue de la discussion."
Pas sûr que le Canada laisse filer, dans quatre ans, la possibilité d'accrocher un triplé sans ses meilleurs joueurs. Et puis, en 2018, la NHL célèbrera son siècle d'existence... ce serait quand même un beau cadeau.