Happy Birthday : |
© AFP/Javier Soriano
La Française Mariama Signaté tire lors d'un match du tour préliminaire du tournoi olympique de handball entre la France et la Suède, aux JO de Londres, le 1er août 2012.
Les handballeuses françaises ont pêché un gros poisson avec le Monténégro mardi (21H30) en quart de finale des JO de Londres, une équipe au vécu minime mais diablement talentueuse.
Seule équipe invaincue à l'issue du premier tour, une performance d'autant plus remarquable qu'elle était placée dans le groupe le plus relevé, la France n'a pourtant pas été trop gâtée pour ce rendez-vous crucial.
Dans une compétition internationale, le quart de finale est le juge de paix dans la destinée d'une équipe: la porte vers la gloire ou l'ascenseur pour le bûcher médiatique.
Or, aux JO, le handball féminin français a connu plus que son lot de désillusions. Tant de larmes ont été versées après l'échec 26-28 a.p. face au Danemark en 2000 à Sydney, ou après la défaite face à la Russie 31-32 a.p. en 2008 à Pékin.
Une seule fois les Françaises ont poussé la route plus loin, jusqu'aux demi-finales, en 2004 à Athènes, après leur victoire sur la Hongrie 25-23. A chaque fois ces matches à la vie à la mort ont basculé sur les plus infimes détails.
Les Bleues, vice-championnes du monde en 2009 et 2011, devront mettre de côté leur première semaine, à tous les égards exemplaire, car ce qui les attend n'aura rien à voir.
"Ca va être la guerre"
"C'est une équipe très truqueuse, agressive", analyse Cléopâtre Darleux, la gardienne tricolore. "Ca va vraiment être la guerre! On avait fait un très mauvais match (au TQO). On n'aura pas du tout le même visage."
Fin mai, au Tournoi de qualification olympique (TQO) de Lyon, le Monténégro avait pris le meilleur sur la France (22-20). Mais les deux équipes étaient déjà qualifiées. Le Monténégro avait ménagé plusieurs joueuses et la France s'était déconcentrée.
© AFP/Javier Soriano
Les Monténégrines Katarina Bulatovic
(g) et Bojana Popovic
(d) à la fin du match du tour préliminaire du tournoi olympique de handball entre le Monténégro et la Russie, aux JO de Londres, le 5 août 2012.
Pays d'histoire récente (indépendant depuis 2006), le Monténégro a une expérience internationale très limitée. C'est seulement sa troisième grande compétition après l'Euro-2010 et le Mondial-2011.
Mais le talent n'est pas une denrée rare dans l'ex-république yougoslave. L'ossature de l'équipe nationale est composée de joueuses issues du club de Podgorica, vainqueur de la Ligue des champions 2012.
Les Monténégrines comptent dans leurs rangs sans doute les deux meilleures arrières du monde, Katarina Bulatovic et Bojana Popovic .
"Il faudra les faire déjouer parce que quand elles déroulent leur jeu, elles sont extrêmement fortes", remarque l'entraîneur français Olivier Krumbholz . "Mais bon, on tombe contre une très, très grosse équipe."