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© AFP/Javier Soriano
Le capitaine de l'équipe de France de handball Jérôme Fernandez à la lutte avec des joueurs suédois, le 6 août 2012 aux JO de Londres.
Les handballeurs français, forts de leur vécu, de certitudes accumulées au gré des succès, abordent sans réelle appréhension leur quart de finale des JO de Londres, mercredi contre l'Espagne, même s'ils ont conscience que leur marge est minime.
L'équipe de France qui marchait sur l'eau il y a quatre ans à Pékin n'est plus. Son acte de décès a été prononcé à l'Euro en janvier en Serbie, d'où elle revenue piètre 11e. Ses adversaires ont soudainement pris conscience que les surhommes étaient redevenus humains.
L'Islande l'a encore démontré en ce début de JO, en commettant un nouveau crime de lèse-majesté en phase de poules (30-29). Mais même si les Français ne sont plus ceints de cette auréole divine, ils n'ont pas renoncé à rester les maîtres de l'Olympe.
"Maintenant on sent que nos adversaires commencent à équilibrer les débats et c'est de plus en plus difficile de gagner des matches", constate sans se défiler le capitaine français Jérôme Fernandez.
Mais les Bleus, qui cherchent à devenir les premiers dans l'histoire à conserver leur titre olympique, n'ont pas perdu le goût du combat, et n'aiment rien tant que prendre l'ascendant psychologique sur l'adversaire et l'écraser sous leur botte.
"L'équipe d'Espagne n'est pas aussi sereine que d'habitude", estime l'ancien arrière de Barcelone. "Nous on est bien en place. Et on est tellement déterminé à passer ce match là que même une belle équipe d'Espagne devra batailler pour nous battre."
"Sur ce qu'on a montré depuis le début des Jeux, je pense qu'on a les moyens de battre cette équipe d'Espagne", dit-il. "Maintenant, c'est un quart de finale et on le sait il n'y a jamais rien d'acquis sur un quart, chacun joue sa tête et tout le monde est capable de se sublimer et d'accéder au dernier carré."
La France n'a plus battu l'Espagne en compétition officielle depuis les JO de Pékin en 2008, soit trois matches pour deux nuls et une défaite, en ouverture de l'Euro serbe. Mais elle pourra s'appuyer sur leur dernière confrontation à l'Eurotournoi, mi-juillet.
A Strasbourg, elle avait étouffé l'Espagne (31-24). Dépourvu de tireur de loin, hormis Jorge Maqueda, les Espagnols n'avaient pas pu trouver l'ouverture dans la défense 6-0 française. Un nouveau système utilisé avec succès par les Bleus depuis le début des Jeux, pour préserver certains joueurs comme Nikola Karabatic .
La France a toutefois ses propres problèmes. L'état de forme de ses joueurs oscillent encore. Le plus préoccupant est la situation de Xavi er Barrachet, en perte totale de confiance. Ce qui a contraint l'encadrement à rappeler William Accambray , remplaçant jusque-là, à la place de Guillaume Joli , pour renforcer la base arrière.