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© AFP/Javier Soriano
Le Français William Accambray
pendant le quart de finale contre l'Espagne, le 8 août 2012 aux JO de Londres
Portée par son expérience, sa défense et un gamin à l'audace folle, William Accambray , la France a poursuivi, en battant mercredi l'Espagne (23-22), sa route vers les demi-finales du tournoi de handball des JO de Londres, où elle peut envisager de conserver son titre.
Les Dieux sont toujours au chevet des Bleus. Le coup est passé tout près, mais la France reste dans les temps pour devenir la première nation à inscrire deux fois de suite son nom au palmarès olympique.
Les Français chercheront à gravir une marche supplémentaire vendredi en demi-finale contre la Croatie, qui avait précipité son échec (11e) à l'Euro en janvier en Serbie, en l'empêchant d'accéder aux demi-finales.
Déjà malmenée (29-30) par l'Islande en première phase, pas souveraine contre la Suède (29-26), la France a longtemps servi de punching ball aux Espagnols, qu'elle n'avait plus battus depuis 2008 en compétition officielle.
© AFP/Christophe Simon
Le Français William Accambray
pendant le quart de finale contre l'Espagne, le 8 août 2012 aux JO de Londres
Pendant plus de vingt minutes en début de match, chaque coup porté par les Bleus, complètement inoffensifs, a été bloqué par Arpad Sterbik, l'imposant gardien d'origine serbe de l'Atletico Madrid.
Insolent de classe, il a tout repoussé, de la main, du pied, du buste, ou même de la tête l'eût-il fallu. Les Français, à chaque minute plus crispés, ont dû attendre la 17e minute pour transpercer sa garde une première fois dans le jeu, par Cédric Sorhaindo.
Mais les "Experts" ne sont pas nés de la dernière pluie. Leur défense, cette 6-0 qu'ils utilisent avec succès depuis le début du tournoi, importunait aussi les Espagnols, pour les laisser dans la course à la pause (12-9).
"William nous a fait du bien"
"On s'est dit à la mi-temps qu'il ne fallait pas s'affoler, qu'il restait encore trente minutes et que peut-être l'enjeu du match allait peser à un moment", explique le capitaine français Jérôme Fernandez, en échec complet au tir, comme toute la base arrière tricolore.
© AFP/Javier Soriano
Les Bleus félicitent William Accambray
à la fin du quart de finale contre l'Espagne, le 8 août 2012 aux JO de Londres
C'est alors qu'Accambray, 24 ans, est sorti de sa coquille. Depuis le début du tournoi, l'arrière montpelliérain rongeait son frein en tribune. Désigné 15e homme (remplaçant), il ne pouvait compter que sur une blessure ou un choix tactique nouveau pour goûter à ses premiers Jeux.
La délivrance est venue mardi. Conscient des difficultés de Xavi er Barachet et de la nécessité d'insuffler du sang neuf à l'arrière, Claude Onesta a décidé de l'appeler en lieu et place de l'ailier Guillaume Joli .
Dès son premier ballon, une passe décisive l'a mis en confiance. Puis ce beau bébé (1,94 m, 104 kg) a commencé à faire ce qu'il fait mieux, utiliser son bras comme une massue pour propulser le ballon au fond des buts.
"La rentrée de William nous a fait beaucoup de bien, parce qu'il a transpercé Sterbik et ça a permis aux autres de se libérer et de devenir efficace", souligne Fernandez.
Avec ses 7 buts (sur 9 tirs) en 30 minutes, Accambray a tiré tout le monde vers le haut. Inspiré par son camarade de promotion, Barachet s'est à son tour lâché sur son côté droit, et la France est revenue dans le sillage des Espagnols.
Signe du destin, c'est à Accambray qu'est revenu le droit de crucifier les Espagnols à la dernière seconde. Un tir de Nikola Karabatic , un rebond sur le poitrail de Sterbik, un ballon qui s'élève dans les airs, et qu'il balance de toutes ses forces au fond des filets, pour maintenir la France en vie.