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© AFP/Javier Soriano
L'Américaine Kaitlyn Farrington lors de la finale de half-pipe aux JO de Sotchi, le 12 février 2014
L'Américaine Kaitlyn Farrington, une cowgirl de l'Idaho qui a grandi dans un ranch, a redonné des couleurs aux Etats-Unis en se parant de l'or olympique mercredi en snowboard half-pipe, à la surprise générale.
Farrington, 24 ans, a devancé trois monstres de la disciplines, toutes déjà championnes olympiques: l'Australienne Torah Bright, à laquelle il a manqué 0.25 point pour conserver l'or de 2010, l'Américaine Kelly Clark, médaillée de bronze -comme en 2010- après avoir été titrée en 2002, et Hannah Teter, 4e à 0.25 point du podium, victorieuse aux JO-2006.
Les Etats-Unis, superpuissance du half-pipe, ont retrouvé leur standing après avoir été écartés du podium messieurs mardi, où Shaun White avait fini 4e.
Ils ont aussi montré l'étendue de leur réservoir de champions en plaçant sur la plus haute marche la moins bonne de leurs quatre filles (sur le papier). Et la mainmise US aurait pu être encore plus flagrante si Arielle Gold, 17 ans et championne du monde en titre, ne s'était pas blessée à une épaule juste avant le début des qualifications.
© AFP/Franck Fife
Le podium du half-pipe: la championne olympique Kaitlyn Farrington entourée de l'Australienne Torah Bright (2e, à gauche) et l'Américaine Kelly Clark (3e), le 12 février 2014 à Sotchi
A 24 ans, Farrington est la surprise du chef, même si elle s'était classée 3e fin janvier des X Games d'Aspen, remportés par Clark. La Shaun White du snowboard féminin (par le palmarès) s'est trouvé dans la même position que son célèbre compatriote mardi: dernière à s'élancer en seconde manche avec la pression du résultat après une première manche manquée, elle n'a pas pu placer un run parfait mais, à l'inverse de White, a réussi à accrocher le podium.
-'Fille endurcie'-
"Mon objectif initial aux Jeux, c'était juste d'entrer en finale", a indiqué Farrington, qui a grandi dans un ranch de l'Idaho, un Etat rural et montagneux du nord-ouest des Etats-Unis.
Cette jeunesse passée au milieu du bétail a fait d'elle une "fille endurcie".
"Le mercredi avant d'aller au lycée, j'aidais mon père à charger sur le camion les bêtes qu'il allait vendre au marché", se souvient-elle.
Issue d'un milieu modeste, Farrington a vu ses parents devoir vendre des veaux pour être capable de financer sa passion, quand elle a commencé à percer dans ce sport. "Je crois que ces veaux ne leur manquent plus aujourd'hui!", rigole-t-elle.
La famille Farrington ne roule toujours pas sur l'or car les parents ne doivent leur présence aux JO qu'à une collecte de fonds organisée par les habitants de Sun Valley, petite ville de 10.000 habitants dans l'Idaho. "La radio en a parlé et toute la communauté nous a aidés", raconte sa mère, Suz.
Les deux Françaises finalistes au Parc Extrême de Rosa Khoutor n'ont pas pu s'approcher des meilleures: Sophie Rodriguez, 5e aux JO-2010, a fini 7e et Mirabelle Thovex a signé une belle 10e place.
"Je suis à ma place, a concédé Rodriguez. Même si j'avais très bien exécuté mon run, le podium n'était pas accessible, même si l'écart entre les meilleurs et moi était moins important ici qu'à Vancouver. Je suis un peu déçue pour Kelly (Clark), elle est toujours adorable malgré le statut qu'elle a."