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© AFP/Thomas Coex
La gymnaste américaine Gabrielle Douglas
après soin sacre au concours général le 2 août 2012 aux JO de Londres
En quelques mois, l'Américaine Gabrielle Douglas est passée du rang de gymnaste douée comme il en existe tant d'autres, au grade de double championne olympique aux Jeux de Londres pour avoir su frapper à la bonne porte il y a deux ans.
"Sa mère est venue me voir. Elle m'a dit: +Ma fille veut être championne olympique !+ J'ai dit: +Euh, bien.. Je vais faire de mon mieux !+", a raconté son entraîneur Liang Chow, en mimant sa moue d'alors: les yeux écarquillés, la bouche ouverte, le sourire en coin.
Le Chinois, avait gagné déjà ses lettres de noblesses pour avoir mené Shawn Johnson à quatre médailles olympiques, dont l'or à la poutre, aux Jeux de Pékin.
La petite perle noire quitte alors le cocon familial et sa Virginie natale pour rejoindre le centre d'entraînement à Des Moines dans l'Iowa.
"Quand je l'ai vue la première fois, jamais je n'aurais pensé qu'elle serait double championne olympique. C'est incroyable !", a souligné l'entraîneur. "C'est une gymnaste très gracieuse, elle a la force et la capacité de coordination nécessaires. L'entraîner n'est pas quelque chose de très difficile. Il fallait juste la guider avec la bonne approche. C'était une question de maturité".
Ascension fulgurante
Dès l'année suivante, en 2011, Gabrielle Douglas s'envole pour les Championnats du monde de Tokyo. Née à la fin décembre, l'adolescente n'a même pas encore 16 ans. Sans être la plus flamboyante du quintette américain, elle repart avec un premier titre en poche: l'or par équipe.
C'est lors des sélections américaines fin juin, que la jeune fille épate la galerie en remportant le concours devant Jordyn Wieber , la championne du monde. "Il a fait de moi une incroyable gymnaste", a estimé Gabrielle Douglas en rendant hommage à son entraîneur.
© AFP/Thomas Coex
La gymnaste américaine Gabrielle Douglas
à la poutre lors du concours général individuel le 2 août 2012 aux JO de Londres
Même Marta Karolyi, l'emblématique patronne de la gymnastique américaine, qui s'y connaît en matière de championne pour en avoir vu passer plusieurs sous sa coupe, de la Roumaine Nadia Comaneci à l'Américaine Mary Lou Retton, n'avait pas vu une telle ascension auparavant: "Elle a émergé et progressé dans un temps très court. Je ne peux pas me rappeler d'une fille plutôt dans la moyenne devenue une gymnaste fantastique si rapidement".
Dans le petit monde de la gymnastique plus habituée à voir des petites Asiatiques ou Européennes de l'est en or, Gabrielle Douglas restera comme la première afro-américaine à avoir conquis le plus prestigieux des titres, la médaille d'or olympique du concours général.
"Quand j'ai vu que j'étais première, tant de choses me sont venues à l'esprit, tout ce travail qui a payé. J'étais sans voix, j'ai juste essuyé des larmes de joie et salué la foule", a confié la nouvelle reine de la gymnastique. Elle qui n'a qu'un mot d'ordre, tellement américain: "Crois en toi !"