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© AFP/Jewel Samad
L'athlète français Mahiédine Mekhissi-Benabbad (blanc et bleu) lors de la finale du 3000 m steeple des jeux Olympiques de Londres, le 5 août 2012.
Il y avait King Carl, alias Carl Lewis , le seul homme jusque-là deux fois champion olympique du 100 m: il y a désormais King Bolt, le roi de Londres, qui a récidivé dimanche, quatre ans après Pékin, rendant presque pâlichon le nouvel exploit de Mahiedine Mekhissi.
9.69, le 16 août, dans le "nid d'oiseaux" des JO de Pékin, 9.63 le 5 août 2012, record olympique à la clef, dans le stade de Stratford: l'histoire du 100 m a bégayé et la "foudre" Bolt a encore frappé, relégant une nouvelle fois les sprinters américains au rang de spectateurs. Gatlin 3e et Gay 4e.
LE sommet des Jeux de Londres a tenu ses promesses. Les quatre favoris étaient au départ. Et Bolt s'est imposé, remettant à sa place l'impudent Yohan Blake , son compatriote, qui l'avait battu aux sélections jamaïcaines, fin juin. "La bête" avait perdu de sa superbe, même si "elle" se pare d'argent (9.75 record personnel égalé).
Derrière cette médaille d'or en mondovision, digne des superproductions hollywoodiennes, les médailles bleues ont pris des allures d'aimables court métrage. Mais les acteurs étaient pourtant de qualité.
© AFP/William West
Le Français Jonathan Lobert
, lors d'une régate de la compétition olympique de Finn, le 3 août 2012 à Weymouth.
Mekhissi récidiviste
Dans le premier rôle, Mahiedine Mekhissi. Lui aussi a signé dimanche un remake de son exploit de Pékin en terminant une nouvelle fois deuxième du 3000 m steeple. Un exploit reconnu à sa juste valeur par le vainqueur, le Kényan Ezekiel Kemboi , double champion du monde, qui lui a offert son maillot avant de lui sauter dans les bras, littéralement.
© AFP/Carl de Souza
Le pistard français Bryan Coquart médaillé d'argent sur le podium de l'omnium aux jeux Olympiques de Londres, le 5 août 2012.
Troisième médaille bleue du jour, et 25e médaille française de ces Jeux. Après celles décrochées plus tôt dans la journée par un "voileux" et un cycliste.
C'est Jonathan Lobert , sous le soleil de la rade de Weymouth, qui avait ouvert le compteur bleu du jour en terminant en bronze, à bord de son Finn, un dériveur monotype. Derrière le Britannique Ben Ainslie , le roi +Beano+, 4 titres olympiques à son actif.
Pour monter sur le podium, le Nantais d'adoption, 27 ans, devait finir devant le Néerlandais Pieter-Jan Postma, qui le devançait de 5 points avant l'ultime régate. Mission accomplie, en franchissant la ligne d'arrivée en vainqueur.
Un peu plus tard dans l'après-midi, c'est Bryan Coquard qui avait ensuite apporté son écot à la collection française, sur le parquet en bois de Sibérie du vélodrome olympique, avec de l'argent en Omnium, le décathlon du cyclisme sur piste.
En tête samedi soir, après les trois premières épreuves de cette discipline nouvelle au programme olympique, Coquard, 20 ans, a échoué à 2 points du vainqueur, le Danois Hansen.
Si la journée bleue s'est bien terminée, elle avait pris au départ des allures de cauchemar, sous la pluie battante de Londres, avec la nouvelle humiliation de l'escrime française, qui quitte Londres sur un zéro pointé. Comme en 1960 à Rome, jusque-là seul couac d'un sport qui, à lui seul, a apporté un sixième de l'ensemble des médailles olympiques françaises...
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Le Français Erwan Le Pechoux salue un membre de l'équipe américaine de fleuret après l'élimination de la France par les Etats-Unis, dans la compétition de fleuret par équipes, le 5 août 2012, à Londres.
Les "Braqueuses" flambent
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Céline Dumerc (g lors de la victoire des Françaises contre la Russie (65-54) dans le tournoi olympique de basketball, le 5 août 2012, à Londres.
L'élimination des fleurettistes dès le premier tour, face aux Américains, a sans douté été la claque de trop. Et une remise en question paraît indispensable.
"En 2005, on se voyait tout beau. Depuis, ça ne fait que baisser, a commenté, amer, Erwann Le Pechoux, l'un des quatre battus du jour. C'est vrai que les autres nations montent, mais il y d'autres raisons. Ils ont des moyens qu'on n'a pas, un état d'esprit qu'on n'a pas".
Si le ciel était morose dimanche matin, cela n'a pas visiblement pas dérangé l'Ethiopienne Tiki Gelana . Nièce de Gezahegne Abera , champion olympique du marathon à Sydney, en 2000, elle a apporté une nouvelle médaille à la famille en s'imposant elle aussi sur le 42,195 km, face à Buckingham Palace.
Exceptées les trois médailles, la belle nouvelle bleue du jour est venue des "Braqueuses" de Céline Dumerc, toujours invaincues dans le tournoi féminin de basket-ball, et en 2012 d'ailleurs, après leur éclatante victoire 65 à 54 contre la Russie, championne d'Europe en titre.
Qualifiées depuis quatre jours déjà, après avoir notamment battu l'Australie, vice-championne olympique, les Bleues ont terminé en tête de leur poule. En quarts de finale, mardi, elles rencontreront la République tchèque ou la Croatie.
Au tableau des médailles, la France est toujours 5e, avec ses 8 médailles d'or et ses 25 récompenses au total.