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© AFP/Emmanuel Dunand
Le judoka français Teddy Riner
embrasse sa médaille d'or après son titre olympique en + 100 kg le 3 août 2012 aux JO de Londres
Invité au festin olympique vendredi, Teddy Riner , le colosse guadeloupéen du judo bleu, n'a pas raté son rendez-vous doré, mais un autre Français est venu jouer les pique-assiettes parmi les géants, se forgeant définitivement un prénom: Florent Manaudou .
Pour Riner, c'était l'or ou rien. Il l'a fait. Le jeune homme de 23 ans a écrit vendredi la seule ligne qui manquait à un CV aussi colossal que son physique.
Comme les trois autres adversaires du N.1 mondial, le Russe Alexander Mikhaylin a tenté de fuir le combat. Mais un waza-ari pour passivité l'a contraint à quitter le tatami, offrant le titre au quintuple champion du monde français.
Riner a en fait passé moins de temps à combattre qu'en tribunes, après sa finale, à embrasser parents et amis, et à baiser les pieds de son entraîneur, Benoît Campargue, qui avait juste eu le temps de chausser des souliers... dorés. Avant d'aller recevoir les félicitations de l'ex-ministre des Sports, David Douillet , double champion olympique mais seulement quadruple champion du monde.
Avec ce titre, Riner a offert sa septième médaille de la semaine au judo bleu, la deuxième en or après celle de Lucie Décosse, mercredi.
Judo en bonnet de bain
Expéditif, Riner l'a donc été. Mais moins que la très modeste judokate Wojdan Ali Seraj Abdulrahim Shaherkani, entrée dans l'histoire ce même jour comme la première femme saoudienne à participer à une épreuve olympique. La tête couverte d'une sorte de bonnet de bain en guise de voile, afin de respecter la loi islamique.
En 1 min et 22 secondes la jeune fille avait fini sa compétition. Mais cet échec ne l'a pas refroidie. Dans quatre ans, elle espère être aux Jeux de Rio.
© AFP/Fabrice Coffrini
Florent Malaudou, champion olympique du 50 m nage libre, félicité par sa soeur Laure, le 3 août 2012
Des Jeux où l'une des stars pourrait être un jeune homme presque inconnu il y a quelques heures encore: Florent Manaudou , 22 ans, enfin sorti de l'ombre de Laure Manaudou , la grande soeur, championne olympique à Athènes.
En 21 sec 34 en finale du 50 m libre, le chrono le plus rapide depuis la disparition des combinaisons en polyuréthane, le petit frère a humilié le champion olympique sortant et recordman du monde, l'empereur brésilien Cesar Cielo , seulement 3e. Et offert un quatrième sacre olympique à la natation française depuis le début des Jeux. Un exploit qu'il a aussitôt fêté par une longue étreinte dans les bras de sa soeur.
Si l'or de Riner était prévisible, celui-là ne l'était pas. Avec cette nouvelle Marseillaise, la huitième de ces Jeux de Londres, Florent Manaudou a offert sa 19e médaille à la France. Et les 7 médailles d'or de Pékin (pour 41 médailles au total), sont déjà dépassées, en une semaine à peine !
© AFP/Damien Meyer
Les rameurs français Germain Chardin
(G) et Dorian Mortelette
(D) sur le podium lors de la remise de leur médaille d'argent aux JO de Londres, le 3 août 2012
Avant Riner et Manaudou, la première des 3 médailles bleues du jour était venue de l'aviron, plus tôt dans la matinée, sur le plan d'eau d'Eton. Des bras de Germain Chardin et Dorian Mortelette . De l'argent seulement, mais aucune déception.
"On a fait le plus gros résultat possible, car la première place était visiblement réservée", a reconnu Mortelette, en référence à la fusée néo-zélandaise composée d' Eric Murray et Hamish Bond , invaincue depuis 2009.
Une 20e médaille virtuelle
Virtuellement, la France avait même déjà 20 médailles en poche vendredi soir, grâce à la qualification de la paire Tsonga-Llodra en finale du double messieurs de tennis samedi, sur le gazon de Wimbledon. Et une 21e pourrait même tomber, toujours à Wimbledon, avec l'autre duo français, Gasquet-Benneteau, qui se battra pour le bronze.
© AFP/Javier Soriano
La handballeuse française Raphaelle Tervel crie victoire contre la Corée du Sud lors du tournoi olympique de LOndres, le 3 août 2012
Si l'or olympique intéressait peu les vedettes du circuit ATP auparavant, ce n'est plus le cas. La présence d'un certain Roger Federer en finale du simple messieurs dimanche, contre l'Ecossais Andy Murray , tombeur de Novak Djokovic , en est la preuve.
Autre évidence: la force des Français dans les sports collectifs. Les handballeuses ont assuré vendredi leur place en quart de finale, et les Bleues du football sont, elles, déjà en demies, grâce à leur victoire 2-1 sur la Suède.
Les filles de Bruno Bini ont maintenant rendez-vous lundi, avec les championnes du monde japonaises, pour une place en finale et une autre médaille d'or en perspective.
Quant aux basketteuses françaises, elles ont remporté leur quatrième victoire en quatre matches aux JO de Londres en battant la Grande-Bretagne 80 à 77 après prolongation vendredi soir.
Qualifiées depuis deux jours pour les quarts de finale, les Bleues finiront premières de leur groupe B à condition de ne pas perdre de plus de trois points contre la Russie lors de leur dernier match de poule dimanche.