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© AFP/Christophe Simon
Le nageur Yannick Agnel
avec le drapeau français après son titre olympique sur 200 m libre aux JO de Londres, le 30 juillet 2012.
Onze médailles d'or, 34 médailles au total: la vendange bleue aux Jeux de Londres a été de qualité, avec les grands crus Riner, Agnel et des "Experts" qui ont parfaitement vieilli, même si des cépages traditionnels comme l'escrime ou l'équitation ont moins donné.
Côté chiffres, le millésime 2012 se rapproche de celui d'Athènes en 2004, quand la France avait également fini avec 11 titres olympiques et une 7e place au classement des nations, pour 33 médailles au total. Les médailles sont en revanche moins nombreuses qu'à Pékin (34 contre 41), mais plus souvent en or (11 contre 7).
Du côté des vieux grognards, Tony Estanguet a répondu présent: après ses sacres de Sydney, 2000, et Athènes, 2004, le Palois a récidivé en canoë slalom, dans le torrent artificiel de la Lee Valley, devenant le premier Français trois fois champion olympique dans la même épreuve.
© AFP/Olivier Morin
Le céiste Tony Estanguet
remporte son 3e titre olympique en canoë monoplace slalom aux jeux Olympiques de Londres, le 31 juillet 2012.
Et certains jeunes loups ont suivi dans son sillage, assumant sans trembler leur statut de favoris.
Teddy Riner , le colosse guadeloupéen des tatamis, a ajouté l'or olympique à ses cinq titres de champion du monde, imitant Lucie Décosse, également sacrée. Et Renaud Lavillenie , le Clermontois volant, a confirmé son étiquette de N.1 mondial en allant décrocher le titre à la perche avec un saut à 5,97 m, devenant au passage le premier champion olympique de l'athlétisme français depuis 1996.
Dans la piscine de l'Aquatics Centre, les Niçois Yannick Agnel et Camille Muffat étaient observés. Et ils ont répondu au delà des attentes, avec six médailles au total, dont trois en or, se plaçant déjà parmi les nageurs à suivre aux Jeux de Rio-2016.
Une Manaudou peut en cacher un autre
Et il y a eu la grosse surprise, avec un jeune homme qui s'est enfin fait un prénom, Florent Manaudou , 21 ans, en dominant la concurrence sur 50 m nage libre.
© AFP/Miguel Medina
La Française Céline Dumerc, avec le ballon, à la lutte avec l'Américaine Sue Bird
, en finale du tournoi de basketball des JO de Londres, le 11 août 2012.
Côté sports collectifs, les Bleus étaient arrivés en force, avec cinq équipes en lice. Toutes ont atteint les quarts de finale, trois sont arrivées en demi et deux ont été finalistes et médaillées. Avec l'or des "Experts" du handball, quatre ans après Pékin, et l'argent des "braqueuses" du basket, emmenées par une Céline Dumerc en feu, malgré la claque finale contre les désormais quintuples championnes olympiques américaines.
Collectif, le tennismen l'ont été, avec deux médailles en double, l'argent pour Tsonga/Llodra et le bronze pour Gasquet/Benneteau.
Beaucoup de regrets en revanche pour la bande de Tony Parker, une fois de plus battue par les Espagnols en quart de finale, et pour les Bleues du foot, encore une fois quatrièmes, comme au Mondial-2011.
Comme "TP", d'autres "stars" bleues ont raté leurs Jeux, avec notamment Julien Absalon , contraint à l'abandon en VTT sur crevaison, alors qu'il cherchait un troisième titre d'affilée ; Laure Manaudou , surtout venue en spectatrice de ses camarades nageurs ; ou Grégory Baugé, baladé en finale de la vitesse sur piste, dans un vélodrome aux couleurs de l'Union Jack, par un Anglais stratosphérique en finale.
© AFP/Saeed Khan
L'escrimeuse Laura Flessel
(c), porte-drapeau de l'équipe de France, lors de la cérémonie d'ouverture des JO de Londres au stade olympique, le 27 juillet 2012.
Quant à Christophe Lemaitre , le "TGV de Culoz", il avait presque des allures de limousine face aux Jamaïcains volants sur le tartan du stade olympique de Stratford.
La "guêpe" ne piquera plus
© AFP/
Tableau final des médailles des jeux Olympiques de Londres.
Si à 22 ans l'élève Lemaitre a pris une leçon salutaire, quatre ans avant Rio, Laura Flessel , la "guêpe" de l'escrime française, se voyait encore en maîtresse d'école. A 40 ans, pour ses derniers JO, la porte-drapeau de la délégation française rêvait encore d'or, une troisième fois.
Mais elle a été réveillée brutalement, en huitième de finale. Une sortie sans gloire qui a bien résumé les performances des escrimeurs français à Londres.
Premier fournisseur de métal olympique, avec 115 médailles au total, l'escrime tricolore a cette fois signé un zéro pointé. Comme en 1960 lors des Jeux de Rome. "Les autres nations montent (...), ils ont un état d'esprit qu'on n'a pas", a déploré Erwann Le Pechoux, éliminé dès son entrée en lice avec ses camarades du fleuret par équipes.
Cette conclusion pourrait s'appliquer à d'autres disciplines, avec la copie blanche des cavaliers, des boxeurs, ou les tristes JO des avironneurs et des "voileux", partis de Londres avec une seule médaille. Sans mentionner les trois haltérophiles bleus, incapables de soulever le moindre kilo de fonte...
Des performances qui contrastent avec le 100% des deux sélectionnées en taekwondo, la Tahitienne Anne-Caroline Graffe et la Franco-Québecoise Marlène Harnois, avec de l'argent et du bronze.