Happy Birthday : |
© AFP/Paul Ellis
Les joueuses canadiennes se congratulent après l'ouverture du score, le 9 août 2012 à Coventry, lors du match pour la 3e place.
Les Bleues du football ont été victime jeudi des "braqueuses", pas leurs copines du basket-ball, mais celles du Canada, qui a réussi le hold-up parfait (1-0, 90+2) pour les priver d'une médaille de bronze olympique et leur infliger un nouveau crève-coeur.
Comme à la Coupe du monde l'an dernier en Allemagne, la France termine 4e d'une grande compétition internationale, les larmes aux yeux et le coeur brisé par la dure réalité du football de haut niveau: bien jouer ne suffit pas.
Avec cette médaille, qui était leur objectif de départ, elles auraient signé le meilleur résultat de l'histoire du football féminin tricolore.
Comme contre le Japon en demi-finale (2-1), les Françaises ont dominé le match, contrôlé le jeu et montré leurs qualités mais n'ont pas réussi à être réalistes, malgré un wagon d'occasions dans les trente dernières minutes.
Les Bleues ont notamment touché le poteau (Gaëtane Thiney 62) et la barre transversale ( Elodie Thomis 63) en l'espace d'une minute, au coeur d'une période de domination folle où leur maladresse dans le dernier geste et le barrage désespéré des Canadiennes les ont empêché de concrétiser.
Eugénie Le Sommer, Corine Franco, Louisa Necib ... Les Bleues ont tiré de partout, dans les tous les angles, du gauche, du droit mais ont eu du mal à cadrer et rien n'y a fait (25 tirs dans la rencontre, contre 4 aux Canadiennes).
"Il n'y a pas pire scénario, c'est cruel", a réagi l'arrière Sonia Bompastor , qui a pu contrer un tir de Sophie Schmidt à l'ultime minute de jeu (90+2) mais n'a rien pu faire quand le ballon est revenu dans les pieds de Diana Matheson qui, libre de tout marquage, a glacé le sang des Bleues aux dix mètres.
"Finir encore une fois 4e, ça va être difficile de s'en remettre, a-t-elle ajouté. On a été largement au-dessus des Canadiennes."
"L'efficacité n'était pas au rendez-vous, comme contre le Japon, or l'efficacité c'est primordial au foot. C'est désolant parce qu'on était là pour rapporter une médaille en France", a analysé la capitaine Sandrine Soubeyrand .
Battues par les Etats-Unis en demi-finale du Mondial-2011 après un match flamboyant puis battues par la Suède en Allemagne pour la 3e place, battues par le Japon lundi à Wembley (2-1) avec le penalty de l'égalisation manqué en fin de match et maintenant battues par le Canada sur un coup de poignard: les Bleues payent très cher, et au prix de beaucoup de larmes, leur entrée dans le gratin du football féminin mondial, dont elle n'avait jamais fait partie avant.
"On a montré (au Mondial et aux Jeux) qu'on faisait partie des quatre meilleures équipes du monde et qu'on n'était pas ridicules. On a montré qu'on pouvait se procurer des occasions contre les meilleures équipes du monde mais la prochaine étape, ça va être de mettre le ballon dans les filets", a résumé Thiney, une des satisfactions tricolores du tournoi avec l'intenable Thomis.