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© AFP/Alberto Pizzoli
La Française Astrid Guyart
lors du tournoi olympique de fleuret, le 28 juillet 2012 à Londres
L'équipe de France d'escrime a vécu samedi une mauvaise entrée en matière avec le fleuret féminin aux JO de Londres, alors que que l'Italie a réalisé un triplé historique avec notamment sa star Valentina Vezzali , triple tenante du titre, et exceptionnelle médaille de bronze à 38 ans.
Trois éliminées en 8e de finale, trois qualifiées pour les demi-finales: le raccourci est saisissant et brutal, si l'on compare la destinée des deux équipes Tricolores.
L'Italie évolue bien dans un autre monde que les Françaises, et Valentina Vezzali encore plus.
A Londres, la triple tenante du titre -exploit déjà unique en escrime- a bien failli s'offrir le droit de rêver à un 4e sacre olympique consécutif. Mais en demi-finale, elle n'a pas su faire face à sa compatriote Arianna Errigo , sa cadette de 14 ans surmotivée.
Errigo allait ensuite s'incliner en finale à la mort subite, face à Elisa Di Francisca (12-11), comme lors des Mondiaux de Paris 2010.
© AFP/Alberto Pizzoli
L'Italienne Valentina Vezzali
enfile sa médaille de bronze sur le podium du fleuret féminin aux JO de Londres, le 28 juillet 2012
Le podium est d'ailleurs exactement le même puisque, à 38 ans, la diva de l'escrime a trouvé les ressources pour décrocher une formidable médaille de bronze face à la Sud-Coréenne Nam Hyun-hee. Menée 12 à 8, elle parvenait à rester en vie à 1 seconde de la fin, avant de s'imposer (13-12), elle aussi à la mort subite.
Vezzali aura produit à Londres une nouvelle levée de son escrime si efficace depuis le milieu des années 90. Sa plus mauvaise place en individuel aux jeux Olympiques avant ce samedi était une 2e place à Atlanta en 1996, pour sa première participation...
De quoi tirer quelques enseignements pour les Françaises Astrid Guyard, Corinne Maitrejean et Ysaora Thibus , toutes passées à la trappe en 8e de finale.
Fragilité mentale certaine
La faute à une fragilité mentale certaine, alors que les trois Françaises tenaient leurs matches en mains.
"Il y a un vrai deuil à faire. J'étais venue ici pour être championne olympique", a réagi Guyart, la soeur de Brice, dernier champion olympique français en individuel de l'histoire (au fleuret en 2004), et suppléant à Londres.
Battue par la Tunisienne Ines Boubakri (15-10), la fleurettiste n'a pu faire mieux que Maitrejean, dominée par la Japonaise Chieki Sugawara, 15 touches à 9. "Je n'ai pas fait les jeux que je voulais. On ne travaille pas autant pour ça", a lâché Maitrejean, en larmes.
La benjamine de l'équipe, Ysaora Thibus , confirmait: "ça s'est peut-être joué dans la tête". "Il n'y avait aucun signe négatif à l'issue du premier tour", rappelait leur entraîneur Franck Boidin . "Ce sont trois matches que l'on devait gagner".
"C'est une mauvaise journée", a concédé le DTN Eric Srecki , qui espère que les fleurettistes "trouveront la solution pour l'épreuve par équipes. C'est elles qui ont la réponse".