Happy Birthday : |
L'équipe de France de combiné nordique, dans le sillage de Jason Lamy Chappuis, a montré jeudi ses limites en terminant 4e de l'épreuve par équipes des JO de Sotchi, où la Norvège, impériale, a confirmé sa force.
Il aurait fallu accrocher les skis des Norvégiens, mais ces skis là sont partis trop tôt: en position de +chasse patate+ durant toute l'épreuve, les Français se sont usés à lutter seuls contre le trio de tête (Norvège, Allemagne, Autriche) sans jamais espérer quoi que ce soit.
Il s'agit d'une déception, voire même d'une désillusion de plus pour le porte-drapeau Jason Lamy Chappuis, de nouveau digne dans la difficulté, après son calvaire sur le petit tremplin (35e) et sa 7e place sur le combiné/grand tremplin.
"Mon bilan est à l'image de ma saison. Je suis assez compétitif, dans le coup au niveau du saut, mais il me manque le petit truc. J'ai deux victoires en décembre, mais en janvier c'était comme ça tout le long", a expliqué Lamy Chappuis.
Le porte-drapeau de la délégation française n'a pas non plus botté en touche au moment d'évoquer le poids de sa fonction dans sa préparation.
- 4e comme à Vancouver -
"C'est sûr que cette saison ça n'a pas été facile. Beaucoup plus de sollicitations, et être obligé de se justifier chaque week-end +pourquoi je suis moins bien, pourquoi je ne suis plus sur le podium+... Ce sont des choses qui fatiguent, plus mais je ne cherche pas d'excuses, j'ai aussi été moins bon et moins régulier. Quand tout va bien et que la forme est là, la pression il n'y a pas de souci, mais quand il y a une petite chose qui cloche c'est beaucoup plus difficile. Je me suis mis trop l'envie de bien faire alors qu'avant je réussissais naturellement", a-t-il ajouté.
Plus globalement, cette nouvelle 4e place collective aux JO (comme à Vancouver) pose la question de l'avenir de cette équipe, l'âge avançant.
Sébastien Lacroix le reconnaît: "Est-ce qu'il y a des choses à changer? Il faudra forcément se remettre en question. Moi le premier, et après on verra pour la suite. Pour le moment, je ne sais s'il y aura suite", avoue celui qui pense à défendre le titre mondial l'an prochain, avant de raccrocher.
Une nouvelle fois, les Français échouent donc à la 4e place, comme lors des JO de Vancouver.
La déception est d'autant plus grande que l'an dernier, aux Mondiaux de Val di Fiemme (Italie), les "combinés" français avaient été sacrés champions du monde par équipes (sur petit tremplin contre grand tremplin aux JO de Sotchi).
- 'Pire scénario' -
"C'est le pire scénario", a concédé Jason Lamy Chappuis. "Tous on aurait pu faire deux-trois mètres de plus ce matin au tremplin. Et puis, voilà, les trois premiers se regroupent (...) Une fois qu'il y a trente seconde de retard, c'est fini. C'est une défaite d'équipe", a estimé le porte-drapeau, toujours aussi digne malgré des JO difficiles.
Devant, Autrichiens, Allemands et Norvégiens se sont sagement entendus pour en découdre seulement dans le dernier relais et les derniers virages.
Déjà sacré sur grand tremplin grâce à un finish du tonnerre, Joergen Graabak a fait ce qu'il fallait pour conserver sa position de point dans le dernier kilomètre.
Utilisant au mieux les trajectoires et les forces qui lui restaient, il a pu disposer au sprint de Fabian Riessle, préféré en dernier relayeur à la star allemande Eric Frenzel, champion olympique sur petit tremp Lin Ma is convalescent après un virus.
"Je suis venu ici en tant que remplaçant, et me voilà avec deux médailles d'or. C'est extraordinaire", s'est réjoui Graabak.
"Mardi était un super jour (lorsqu'il a gagné le combiné sur grand tremplin), mais ça c'est mieux, être au sommet avec ses amis et partenaires", a-t-il ajouté.