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Sous un ciel chagrin, qui déversait des trombes d'eau, Jason Lamy Chappuis a laissé échapper sa dernière chance de médaille en individuel aux jeux Olympiques de Sotchi, en terminant 7e du combiné nordique au grand tremplin.
Contrairement à la semaine dernière, où il avait terminé sous le soleil à une 35e place indigne du champion olympique 2010 qu'il est, faute d'avoir des skis performants, le porte-drapeau de l'équipe de France n'a pas vécu "un calvaire" et a bien participé à la bagarre, dont est sorti en or le jeune Norvégien Joergen Graabak.
Sixième à l'issue du saut, Grabaak, dont le principal fait d'armes jusque là était sa médaille d'argent par équipes aux Mondiaux-2013, s'est imposé au sprint devant son compatriote Magnus Hodval Moan, qui a pris la médaille d'argent et l'Allemand Fabian Riessle, la médaille de bronze.
"C'est une petite déception car je visais le podium et ça ne l'a pas fait. Mais je n'ai pas non plus de gros regrets car j'ai fait ce que j'avais à faire", a estimé Jason Lamy Chappuis, toujours aussi digne et posé.
"J'ai fait un beau saut de matin et sur les skis j'étais dans le coup tout le long, à jouer la gagne jusque dans le dernier kilomètre", a ajouté le Jurassien.
-'Jambes trop dures'-
Jason Lamy Chappuis, qui pointait juste devant le jeune Norvégien au terme du saut, a en effet longtemps fait partie du peloton de tête en ski de fond.
"Quand le rythme s'est accéléré, je n'ai pas eu le physique pour suivre, les jambes étaient trop dures", a souligné le Français, qui a laissé dans les derniers 500 m les Norvégiens et Allemands se battre pour le podium.
Lui, qui depuis 2009, il avait toujours décroché une médaille en individuel dans un grand rendez-vous, compte maintenant sur l'épreuve par équipe de jeudi pour éviter que sa campagne en Russie ne s'achève sans métal.
"C'est à l'image de ma saison. Il y a toujours un petit truc qui cloche que ce soit sur le saut ou sur le ski, du coup il me manque toujours un tout petit peu pour le podium", a estimé le quadruple champion du monde.
Grabaak n'avait pas connu non plus une saison transcendante en Coupe du monde, avec deux podiums. Mais sous la pluie battante, à ne pas mettre un skieur dehors, le Norvégien a su tirer son épingle du jeu pour inscrire son nom, à 22 ans, dans la légende olympique.
L'Allemand Eric Frenzel, champion olympique du petit tremplin, semblait en pole pour le doublé au terme du saut qu'il avait dominé, mais n'a pas tenu le rythme dans le fond. Affaibli par un virus qui a failli l'empêcher de participer à cette épreuve, le champion du monde de la spécialité a terminé 10e.