Happy Birthday : |
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Martin Fourcade bondit sur la plus haute marche du podium de champion olympique de la pousuite du biathlon
Martin Fourcade a reçu sa médaille d'or de la poursuite mardi à Sotchi comme il se présente sur les pas de tir de biathlon, avec calme, une cérémonie "cérébrale" même.
"Le sentiment qui m'habite le plus c'est la plénitude, je suis comblé. C'est la dernière chose qui me manquait", a réagi calmement le biathlète au pied de la flamme olympique qui domine le Parc olympique.
Vêtu de la doudoune officielle, bleue nuit, de l'équipe de France et d'un pantalon blanc, le Catalan s'est bien offert un petit saut, bras levés, poings serrés, au moment où il a été appelé à monter sur le podium, mais son calme, ensuite, a contrasté avec la joie plus exubérante de Vancouver, quand en 2010 le Bleu avait pris l'argent sur la mass-start.
"A Vancouver, il y avait beaucoup de surprises, de l'euphorie. Là, c'est différent, la joie est immense car j'ai le sentiment du devoir accompli, explique-t-il médaille autour du cou. Et puis, on veut y retourner aussi, donc on est plus mesuré. C'était plus cérébral ce coup-ci."
"C'est quelque chose que je voulais tellement fort dans ma carrière, c'était impensable d'arrêter sans. Il reste tellement de belles pages à écrire, mais c'est déjà une de tournée", a continué le Pyrénéen, ému et passablement fatigué.
Récompensé au lendemain de l'or glané au Centre nordique Laura, le cadet des Fourcade a essayé de profiter de la cérémonie, devant une foule importante parsemée de quelques drapeaux français.
Et devant, surtout, les yeux de son père, Marcel, sans voix après avoir poussé derrière Martin, car, pour qu'un Fourcade remporte une médaille, "il faut que tout monde s'y mette".
Ne pas mordre la médaille
"Je pensais faire un retour sur ce que j'ai fait et tout ça, mais on ne pense à rien. J'étais juste comblé quand les drapeaux sont montés. J'ai fermé les yeux pour en profiter quelques secondes de plus", a continué Fourcade fils.
Plus potache, un autre Français a bien savouré aussi. Jean-Guillaume Beatrix, médaillé de bronze surprise de la poursuite, a profité de l'hymne national: "J'ai la chance d'avoir eu la Marseillaise alors que j'ai fini 3e, ce n'est pas donné à tout le monde!"
"Tout ce qui peut se passer, le public, le podium je l'ai attrapé au vol pour pouvoir m'en souvenir, a souri le douanier. Le podium récompense l'exploit, le fait d'être avec Martin, c'était un bonus en terme d'émotion."
Un avis partagé par le médaillé d'or, que Beatrix a réussi, en pleine cérémonie, à faire sortir de sa +zénitude+
"Je ne voulais pas mordre la médaille. On passe notre temps à se laver les mains, ce n'est pas pour mordre la médaille", a expliqué Beatrix, dans un souci hygiéniste.
"Il a dit une connerie, je lui ai dit quil y avait des micros, lui disait que non, il y a eu débat ! Partager ça avec un copain, c'est quand même très agréable", a conclu Fourcade... avec un franc sourire.