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La Slovaque Anastasia Kuzmina après sa victoire dans l'épreuve du sprint du biathlon aux JO de Sotchi le 9 février 2014 à Rosa Khutor
La Slovaque Anastasiya Kuzmina, née en Russie mais de nationalité slovaque, a joué les agents doubles en conservant son titre de championne olympique de sprint, dimanche, lors des épreuves de biathlon des JO de Sotchi, où la Française Anaïs Bescond a frôlé le podium.
"Oui, je suis Slovaque de passeport, mais oui je suis Russe de c?ur. Ici, je suis à la maison, l'atmosphère est si familière, si confortable et si chaleureuse en encouragements !"
L'hommage n'a pas dû faire bondir de joie Bratislava, mais Sotchi lui, a aimé voir une de ses "enfants" mettre la main sur le sprint.
Kuzmina est devenue la première femme à conserver un titre olympique en biathlon, et s'élancera mardi pour la poursuite avec une belle marge -20 secondes- sur... la Russe Olga Vilukhina.
Kuzmina a porté jusqu'en 2008 les couleurs de la Russie. Mais depuis 2006 déjà, elle avait choisi de suivre en Slovaquie sa destinée et son mari, le fondeur israélien Daniel Kuzmin, qui y vivait alors.
De cet union est né en 2007 le petit Jelisey, adorable bambin dont la présence aux camps d'entraînements russes n'allaient malheureusement pas être tolérée. Au contraire de la "politique familiale" du biathlon slovaque.
C'est ainsi que Kuzmina est passée dans l'autre camp, sans pour autant donc, oublier ses origines.
Ce serait d'autant plus indélicat qu'elle est la s?ur d'Anton Shipulin, biathlète russe qui a pris hier la 4e place du sprint et à qui Kuzmina a logiquement dédié son succès dimanche.
"J'ai cru un petit moment au podium"
La Française Anaïs Bescond, elle, regrettera d'avoir raté le premier tir de sa journée. Car après, avec une cible parfaite sur les neuf tirs suivants, et une vraie facilité sur les skis, elle a frôlé le podium et un grand bonheur.
Partie avec les dernières lumières du jour, la skieuse de Morbier termine finalement 5e, à 29.9 sec alors que les quatre devant elle au classement ont rendu une carte parfaite sur le pas de tir... s'évitant ainsi une boucle de 150 m supplémentaire.
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La Française Anais Bescond à l'arrivée du sprint en biathlon aux Jeux de Sotchi le 9 février 2104 à Rosa Khutor
"J'ai cru un petit moment au podium, je n'aurais pas dû", a avoué Bescond, agacée.
"Avec le dossard 14, il restait encore du monde à passer mais quand j'ai vu que Tora (Berger, la favorite norvégienne), Darya (Domracheva) et Makarinen étaient derrière... Je me suis dit +tiens y'a peut-être moyen+" et puis finalement il y en a d'autres qui sont passées devant", raconte-t-elle.
Ce résultat probant la place toutefois en belle position pour la poursuite de mardi.
Marie Dorin, dont c'était la première course de la saison après son entorse avec arrachement ligamentaire de fin novembre, a réussi son pari, 20e, avec un sans-faute au tir, et 48 sec de retard en vue de la poursuite.
"Je m'attendais à rien, c'est une belle entrée en matière, je ne peux être que contente", a-t-elle expliqué.
Soupe à la grimace en revanche pour Marie-Laure Brunet, zéro faute mais scotchée sur ses skis (56e à plus de deux minutes), et apprentissage pour Anaïs Chevalier (47e à moins de deux minutes).