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Martin Fourcade, 2e de la mass-start, a reçu mardi soir sa troisième médaille des JO de Sotchi des mains de Jean-Claude Killy, "un grand honneur" pour le biathlète qui a apporté trois de ses huit médailles à la France.
Le scénario aurait pu être parfait: pour lui remettre sa troisième médaille d'or, les organisateurs avaient choisi celui qu'il pouvait rejoindre dans la chronique olympique, Jean-Claude Killy, seul Français avant lui avoir remporté trois titres dans les mêmes JO, en 1968.
Sauf que Fourcade a échoué à 3 cm de cette troisième médaille d'or face au Norvégien Emil Hegle Svendsen et que c'est une médaille d'argent que lui a remis le membre du Comité international olympique (CIO), en charge de la supervision des JO de Sotchi.
"On s'est beaucoup parlé avant (la remise des médailles, NDLR). Il m'a dit que je pouvais être fier de ce que j'avais fait ici, que j'avais réussi de grands Jeux", a expliqué Fourcade qui compte désormais à son palmarès quatre médailles olympiques.
"Il m'a dit aussi qu'il ne fallait pas comparer nos époques, que rien n'était plus comparable (...) C'était un grand honneur qu'il me remette cette médaille, car M. Killy, c'est une légende de l'olympisme en France et à l'étranger", a poursuivi le Catalan de 25 ans.
"J'avais fait savoir avant que cela me ferait plaisir qu'il me remette une médaille, même si je suis resté à 3 centimètres (de l'égaler, NDLR), c'est un bonheur immense de ne pas être si loin de lui", a-t-il ajouté.
Fourcade a reconnu qu'il avait encore ressenti "une pointe de déception sur le podium", même si elle s'est vite dissipée: "Quand je pense à l'attente (plusieurs reports de dimanche à mardi, NDLR), aux conditions météo et au fait que le matin, j'étais presque sûr de ne pas courir, je peux qu'être heureux de cette médaille d'argent", a-t-il insisté.
"C'était un peu bizarre de ne pas entendre la Marseillaise, mais c'est bien d'entendre l'hymne norvégien, c'est un peu normal, Emil est mon meilleur adversaire depuis quatre ans", a rappelé le N.1.
Fatigué, un peu malade, il s'est ensuite dépêché de rejoindre le village olympique de Rosa Khoutor: son pantagruélique programme ne lui laisse pas de répit, il doit normalement prendre part au relais mixte jeudi.
"Une médaille d'or en relais aurait une valeur encore plus folle", a-t-il espéré.