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Le relais mixte de biathlon, nouvelle épreuve au programme des JO, ne pouvait pas échapper à la légende Ole Einar Bjoerndalen, qui, en même temps que s'imposer avec la Norvège, est devenu l'athlète le plus médaillé de l'histoire des JO d'hiver, mercredi à Sotchi.
Sur le podium, il a encore sauté comme un gamin, aux côtés de Tora Berger, Tiril Eckhoff et Emil Svendsen, ses partenaires du jour.
"Je suis vraiment reconnaissant de tout ça, je vais la jouer doucement, avant tout je suis très heureux pour mon équipe", a commenté Bjoerndalen, tout en sobriété comme à son habitude.
"Tout le monde a fait de son mieux et quant à moi-même, revenir après des années de mauvais résultats et être dans cette forme, c'est vraiment bien, je ne sais pas si Sotchi seront mes Jeux les plus mémorables", a-t-il ajouté.
A 40 ans, celui qui compte pratiquement autant d'anniversaire que de titres mondiaux (39) a réussi son coup, pour ses derniers jeux Olympiques.
Mieux, c'est lui qui a encore été l'artisan du succès norvégien, ne se contentant pas de faire partie du collectif pour collectionner les médailles.
- 'Le roi du biathlon' -
A l'issue de leurs relais, Tora Berger et Tiril Eckhoff l'avaient placé en position intéressante, 2e à une petite seconde de la République Tchèque.
A la fin de son effort, Bjoerndalen avait dévasté toute concurrence, en tête avec 43 secondes d'avance...
Svendsen n'a ensuite eu qu'à gérer son effort pour triompher et savourer ce succès -le 2e pour lui en 24h après la mass start messieurs-, et participer à la gloire de son équipier Bjoerndalen.
Etrange sentiment sans doute pour Svendsen, un des meilleurs biathlètes de sa génération, qui aura constamment été dans l'ombre du "Patriarche" Bjoerndalen.
La Norvège a finalement devancé la République Tchèque, 2e, de 32 sec 6/10e, et l'Italie, 3e, de 58 sec 2. La France n'a pris que la 7e place.
"C'est le roi du biathlon, il n'y a rien d'autre à ajouter", pouvait réagir Eckhoff.
"Ole est une légende du biathlon et revenir de Sotchi avec deux médailles d'or, et trois on espère, c'est quelque chose de vraiment remarquable, c'est un grand athlète", a déclaré Svendsen.
"Moi je ne pense pas à l'histoire, c'est juste bon de prendre l'or", ajoutait Berger, quand la Tchèque Gabriela Soukalova relevait avec lucidité: "C'était impossible d'être plus fort que la Norvège aujourd'hui".
- En roue libre -
Impossible n'est habituellement pas Français, mais ceux-ci -avec Martin Fourcade malgré sa sinusite- ont tout bonnement sombré avant même la mi-course.
La malheureuse Anaïs Bescond a plombé l'équipe de France, mais pas ses cibles, avec quatre fautes dès son premier passage.
Marie Dorin Habert, qui avait lancé la course, et Jean-Guillaume Béatrix, 3e relayeur, n'ont pas démérité, mais Martin Fourcade n'avait plus qu'à terminer l'épreuve en roue libre, l'écart avec l'Italie (55 secondes au moment de sa prise de relais) ne laissant que peu d'espoirs.
A quoi bon d'ailleurs s'user quand le relais (dames vendredi, messieurs samedi) va encore demander beaucoup d'énergie ?
Fourcade a franchi la ligne en déchaussant, sans passer par la case médias pour gagner quelques minutes de récupération.
Le cadet des Fourcade, double champion olympique et triple médaillé à Sotchi, trouvera peut-être de quoi se consoler de cet effort inutile s'il rejoint samedi Jean-Claude Killy dans l'histoire du sport français avec trois médailles d'or dans de mêmes JO.
Jean-Guillaume Béatrix, lui, a rendu un hommage: "On fait du biathlon, on n'est pas sur le même pied d'égalité que d'autres sports d'hiver, on est comme la natation aux JO d'été, c'est dans ses disciplines que les records se font. Mais il y a bien sûr un très gros respect pour ce qu'il a acccompli".