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© AFP/Eric Gay
Le Français Ronny Turiaf marque un panier au cours du match France-USA au premier tour du tournoi olympique de basket, le 29 juillet 2012 à Londres
Après un gala raté face aux Etats-Unis, sanctionné d'une défaite de 27 points dimanche, les basketteurs français vont pouvoir commencer leur vraie compétition, celle qui doit les mener en quarts de finale du tournoi olympique de Londres dans dix jours.
Douze ans après avoir perdu la finale de Sydney face aux mêmes Américains sur un score plus qu'honorable (85-75), les Bleus n'ont cette fois vu que de loin les superstars de la NBA, dans un match très attendu mais décevant.
Battus 98-71, ils ont tenu tête pendant un quart-temps, où leur défense à rivalisé avec celle, formidable d'intensité, des Américains, avant de sombrer face aux coéquipiers de Kevin Durant , auteur de vingt-deux points.
Au-delà de leur défaite, finalement attendue, c'est l'écart - l'entraîneur Vincent Collet "espérait quinze points" - et la manière qui ont déçu.
Car les Français sont globalement passés à côté de leur match et, à voir leur mines éteintes, n'y ont pris qu'un plaisir très limité, eux qui se faisaient une joie de disputer cette partie contre les copains de la NBA.
© AFP/Emmanuel Dunand
L'Américain Kevin Durant
à la lutte avec le Français Boris Diaw lors du match France-USA au premier tour du tournoi olympique de basket, le 29 juillet 2012 à Londres
Mais la fête n'a pas été au rendez-vous et l'excitation est rapidement retombée dans une ambiance guindée, plombée par un jeu sans rythme et truffé de fautes, sous les yeux de la "First Lady" Michelle Obama.
"Il y a de la frustration, parce qu'on ne pensait pas perdre de 27 points. C'était un jour sans", a commenté Ali Traoré, meilleur marqueur français avec douze points, devant Tony Parker, dix points
L'entraîneur américain Mike Krzyzewski avait beau louer, comme à son habitude, cette "fantastique équipe de France", son homologue n'était pas dupe.
"Je suis déçu", a réagi Vincent Collet, pointant justement la terrible maladresse de ses joueurs, qui ont rendu une copie indigne à trois points (2 sur 22) et sur la ligne des lancers francs (17 sur 27).
Place à l'Argentine
"Avec des +stats+ comme ça on ne peut pas gagner un match", a reconnu le capitaine Boris Diaw qui avait surtout envie de tourner rapidement la page.
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Tony Parker pendant le match France-USA aux JO de Londres, le 29 juillet 2012
"La compétition vient juste de commencer", a souligné Florent Pietrus, au diapason de ses coéquipiers qui savaient bien que ce n'est pas contre les Etats-Unis que les Bleus allaient jouer le ur place en quarts de finale.
Mais contre les quatre adversaires suivants, à commencer par l'Argentine de Manu Ginobili mardi. L'ennui c'est que, même si le champion olympique 2004 n'est pas au niveau des Etats-Unis, il est à peu près certain que les Français ne le battront pas s'ils ne montent pas nettement en régime d'ici là.
Il faudra retrouver notamment une discipline collective qui s'est évanouie dimanche dès les premières difficultés. Et espérer que les leaders offensifs, Tony Parker et Nicolas Batum, retardés dans leur préparation, retrouvent au moins une partie de leurs jambes et de leur pouvoir de nuisance.
Pour Batum (7 points en 17 minutes), Collet n'était "pas surpris". "Il fallait rêver pour penser qu'il puisse retrouver son rythme du jour au lendemain". Et l'ailier de Portland souffre en plus du dos.Quant à Parker, le sélectionneur l'a, vu la tournure des événements, volontairement ménagé dans le dernier quart-temps. "Ca ne servait à rien de se brûler sur un match comme ça", a commenté le triple champion NBA.