Happy Birthday : |
© AFP/Miguel Medina
L'équipe de France féminine de basket sur le podium des Jeux Olympiques de Londres le 11 août 2012
Les basketteuses françaises avaient rapidement évacué leur déception samedi après leur lourde défaite en finale des jeux Olympiques face aux Etats-Unis pour fêter une médaille d'argent historique.
Elles ont hésité un peu et puis elles sont montées à l'unisson, toutes les douze, sur ce podium à la hauteur inespérée. Florence Lepron était en pleurs, soutenue par Céline Dumerc, et Marion Laborde distribuait des bisous à toute la salle, même si Kobe Bryant venait de partir.
"Ce sont des sensations incroyables, des émotions incroyables. C'est la première fois que je pleure à chaudes larmes de bonheur. C'est juste magnifique. Même en rêve je n'osais pas penser à ça", explique Lepron.
Interdit de podium par le protocole olympique, Pierre Vincent avait pris la place de la star des Lakers dans la tribune des joueurs.
"Même si on a eu notre moment à nous avec le staff, j'aurais voulu partager ça avec elles", regrette le sélectionneur qu'elles appellent toutes le magicien. "Mais je suis content de les avoir vu heureuses comme ça", ajoute-t-il.
Il a certes fallu quelques minutes pour certaines, comme la fière Sandrine Gruda , pour se remettre de la défaite. "J'avoue que tout de suite après le match, j'étais déçue de finir comme ça. Mais après, avec la médaille autour du cou, l'émotion a ressurgi", rapporte la Martiniquaise.
© AFP/Mark Ralston
Les basketteuses françaises reconnaissent leur défaite face aux Etats-Unis, le 11août 2012, aux Jeux Olympiques de Londres
"On attendait cette médaille depuis deux jours, on était peut-être trop excité, estime Edwige Lawson, la plus expérimentée du groupe, ce qui ne l'empêche pas d'avoir "envie de pleurer toutes les dix minutes"
"Cette médaille d'argent dépasse nos attentes. Elle est grosse, elle est belle, je vais dormir pendant trois jours avec. Je l'adore", s'enflamme-t-elle.
"Vu à la télé!"
Défilent alors les images d'un tournoi incroyables, cette victoire sur la grande Australie, les deux missiles de Céline Dumerc contre la Grande-Bretagne, le retour de l'enfer face aux Tchèques en quarts, la punition infligée à la Russie en demi-finales. "Y eu combien de matches incroyables ? J'en ai vécu des compétitions mais jamais comme ça. Je suis lessivée", se marre Lawson.
"Seule la finale était un peu moins bien, estime Emmeline Ndongue . On n'a pas été à la hauteur de l'événement parce que c'était trop beau, trop grand."
Mais peu importe, les filles avaient conscience qu'elles avaient touché à quelque chose de nouveau, d'inédit. "Apparemment en France il y avait plein de gens pour nous regarder, c'est dingue, nous on n'a pas l'habitude de ça. Je suis un peu triste d'avoir montré ce basket ce soir. Mais en même temps je suis tellement contente qu'on ait provoqué tout ça. Ca donne des émotions monstrueuses", s'enthousiasme la grande intérieure de Bourges.
"Ma mère vit en Côte d'Ivoire et elle ne me voit jamais jouer, raconte Jennifer Digbeu , très émue. Donc me voir jouer la finale olympique, c'est extraordinaire. Cette médaille olympique, elle est dédiée à tous les membres de ma famille, en particulier à Alain (son frère, ancien international), cette médaille qu'il n'a pas pu toucher."
Il y a eu le tournoi, il y a eu le reste aussi, comme la cérémonie d'ouverture. "C'était magique, se rappelle Endy Miyem, avec plein de sportifs que j'admire, comme les handballeurs. Il y a eu plein de gens qui nous ont laissé des messages pour nous dire: je t'ai vu à la télé!"