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© AFP/Mark Ralston
L'Américain Kobe Bryant
face à la défense espagnole en finale du tournoi olympique de basketball, aux JO de Londres, le 12 août 2012.
Les Etats-Unis ont de nouveau pleinement assumé leur statut de favori en conservant le titre olympique de basket-ball mais ils ont encore été poussés au bout par l'Espagne (107-100), comme en 2008 à Pékin.
Avec cinq champions olympiques 2008 et cinq champions du monde 2010, dont un Kevin Durant (30 points) qui est avec LeBron James le MVP américain du tournoi, +Team USA+ a pu remonter au sommet de l'Olympe mais pas sans revivre le même scénario qu'en 2008, quand l'Espagne l'avait bousculée presque jusqu'au bout.
Arrivés en finale avec une marge moyenne de victoire de 35 points (record de 156 points marqués contre le Nigeria) et ce malgré un petit avertissement contre la Lituanie (99-94) au 1er tour, les Américains au label NBA avaient fait une tranquille promenade sur la Tamise jusqu'à la finale.
Et tout indiquait que ce serait +Veni, Vidi, Vici+ pour les USA tant l'Espagne était arrivée en finale sans briller, minée par des pépins physiques.
C'en était oublier le coeur et l'alchimie collective de la +Roja+, que l'on a vu flamboyante pour la première fois dans ce tournoi sous les yeux de la Reine Sofia et du Prince Felipe, héritier de la couronne espagnole.
© AFP/Odd Andersen
La famille royale espagnole, la Reine Sofia, le Prince Felipe et la Princesse Letizia (de g à d), encouragent leur équipe face aux Etats-Unis, en finale du tournoi de basketball des JO de Londres, le 12 août 2012.
"L'Espagne méritait de ne pas perdre au vu de ses efforts", a même glissé l'entraîneur américain Mike Krzyzewski .
Avec un Juan Carlos Navarro ressuscité (21 points dont 19 avant la mi-temps contre 16 au total dans ses deux précédents matches) et son net avantage de taille avec ses "big men" Marc et Pau Gasol et Serge Ibaka, l'Espagne a fait plus que rivaliser pendant trois quart temps et demi.
Au grand soulagement des Américains, qui ont eu du mal à imposer leur jeu rapide et ont été pris dans les filets du jeu placé, les Ibères ont baissé d'un ton en fin de match. "Quelques erreurs défensives et de la maladresse offensive et le match nous a échappé à la fin", a observé Pau Gasol , auteur de 24 points dont 13 d'affilée pour débuter le troisième quart temps !
James comme Jordan
Que serait-il arrivé si Marc Gasol n'avait pas pris sa quatrième faute après seulement 16 minutes et avait pu jouer plus de 17 minutes ?
Construite avec une étonnante faiblesse à l'intérieur, les Américains ont bien failli payé cet insolence mais Kevin Love s'est démené dans la raquette.
Heureusement pour ces héritiers de la "Dream Team", qui, il y a vingt ans à Barcelone les avait fait rêver en mode olympique, ils avaient en Durant un joueur exceptionnel par sa qualité de shoot. Le finaliste NBA cette saison avec Oklahoma City a inscrit 30 points.
© AFP/Mark Ralston
Kevin Durant
avec le drapeau américain après la victoire des Etats-Unis face à l'Espagne en finale du tournoi de basketball des JO de Londres, le 12 août 2012.
Avec le titre NBA, la distinction de MVP de la finale NBA et l'or olympique dans la même saison, LeBron James a lui imité un certain Michael Jordan (1992). Une année faste pour le "King", enfin couronné et désormais mieux considéré.
Le bronze est revenu à la Russie d'Andrei Kirilenko, qui a privé l'Argentine de Manu Ginobili de sa troisième médaille olympique consécutive (81-77) après l'or de 2004 et le bronze de 2008. Il s'agit de la première médaille de la Russie depuis l'éclatement de l'URSS, sacré champion olympique en 1988.
Dans un match serré où les paniers à trois points ont plu (13 pour l'Argentine, 9 pour la Russie), c'est sur un tir longue distance d'Alexey Shved --le héros du match pour la Russie (25 points) et futur coéquipier de Kirilenko en NBA (Minnesota Timberwolves)-- que le sort de la rencontre s'est décidé.
Ce tournoi olympique était peut-être le dernier joué avec des stars de la NBA car la Ligue nord-américaine ne souhaite plus mettre ses joueurs à disposition en raison des risques de blessures et de l'absence de compensation financière.