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Les basketteuses françaises exultent après leur qualification en finale du tournoi olympique aux dépens de la Russie, le 9 août 2012 , aux JO de Londres.
Les basketteuses françaises se sont offert une finale de rêve contre les Etats-Unis aux jeux Olympiques de Londres après leur victoire 81 à 64 sur la Russie, jeudi.
Douze ans après Antoine Rigaudeau et les médaillés d'argent de Sydney, les Bleues vont s'attaquer à leur tour à la forteresse américaine, quadruple tenante du titre, pour un nouvel exploit, le plus grand de tous.
Elles savent que ce sera compliqué, face à une équipe invaincue aux JO depuis vingt ans. Mais en attendant, elles sont déjà assurées de remporter leur première médaille olympique, un an après le bronze à l'Euro-2011 et trois ans après avoir remporté le titre européen en Lettonie.
Appelées "les braqueuses" depuis ce coup d'éclat, elles ont surfé sur la vague de confiance qui les porte depuis leur arrivée à Londres pour battre la Russie pour la deuxième fois en quatre jours, ce qui mérite une statue en soi.
Déjà victorieuses des Russes 65-54 lors de leur dernier match du premier tour, les Françaises ont enfoncé le clou lors d'une partie autrement plus importante qu'elles ont survolé de A à Z avec une maestria incroyable.
Malgré l'enjeu, elles ont commencé le match avec une sérénité incroyable. Elles ont capitalisé tout le long sur une défense hors-norme, tout en trouvant des solutions en attaque, sans même que Céline Dumerc, la héroïne bleue, ait dans un premier temps besoin d'intervenir.
L'autre meneuse, Edwige Lawson (18 points), la seule à avoir connu les JO de Sydney, a pris le relais avec des tirs primés qui ont fait un bien terrible aux Bleues, pour creuser l'écart (29-15) et le maintenir sur la fin.
Première équipe européenne depuis 1992
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La Française Isabelle Yacoubou
lutte sous le panier russe, lors de la demi-finale du tournoi olympique de basketball, le 9 août 2012, aux JO de Londres.
A la pause, l'avantage de sept points (38-31) était vraiment un moindre mal pour la Russie, déjà dominée par la France en finale de l'Euro-2009.
Elle s'est même rapprochée à un moment à deux points (42-40). Mais Emilie Gomis (15 points) et Céline Dumerc (11 points) ont alors relancé la machine, comme si la capitaine avait attendu que ça devienne serré pour briller.
Elle a réussi un nouveau triplé fabuleux à la sirène pour permettre à son équipe de reprendre huit points d'avance à la fin du troisième quart (59-51).
Décidément intouchables, les Bleues ont ensuite survolé le dernier acte pour sceller leur place en finale et marcher dans les pas d' Antoine Rigaudeau et des médaillés d'argent de Sydney, déjà face aux USA.
Ce sera encore très difficile samedi (22h00 françaises) contre les Américaines, invaincues aux JO depuis Barcelone en 1992 et quarante matches après leur victoire 86-73 sur l'Australie dans la première demi-finale jeudi.
Mais la France, première équipe européenne à se hisser en finale depuis la CEI en 1992, finira au pire avec une médaille d'argent, un superbe résultat pour un groupe né sur les cendres d'un Euro-2007 funeste, sanctionné par une non-qualification pour les Jeux de Pékin.
Leur mérite est d'autant plus grand qu'elles ont été obligées de passer par un tournoi de qualification fin juin à Ankara. L'étape turque s'est avérée comme un mal pour un bien, puisqu'elles sont arrivés à Londres avec déjà seize matches dans les jambes depuis le début de l'été, pour quatorze victoires.
Depuis, elles se sont appuyées sur ce matelas de confiance pour réussir ce parcours de rêve. Qui vivra jusqu'au bout du tournoi samedi, et sans doute au-delà, avec en ligne de mire le prochain Euro, organisé en France en 2013.