Happy Birthday : |
© AFP/Mark Ralston
Les Françaises Jennifer Digbeu
(G), Isabelle Yacoubou
(C) et Sandrine Gruda
se réjouissent après leur victoire en quarts de finale du tournoi olympique, le 7 août 2012.
Après avoir braqué les Tchèques, les basketteuses françaises planifient un nouveau casse face à la Russie en demi-finales des Jeux de Londres jeudi (22h00 française) pour s'assurer la première médaille olympique de leur histoire.
Plus que jamais, les Bleues méritent leur surnom de "braqueuses" et ça tombe bien puisqu'elles l'avaient hérité en remportant le Championnat d'Europe en 2009 grâce à une victoire (69-64) en finale sur la... Russie.
Depuis, l'équipe russe, qui a succédé au palmarès européen à la France l'année dernière, a beaucoup changé avec de nouvelles joueuses, un nouvel entraîneur et un jeu différent aussi.
"Mais nous, on est toujours les mêmes", souligne le timonier français Pierre Vincent . Cette remarque vaut d'abord pour son effectif, dont la stabilité et la maturité participent énormément à son parcours jusque là parfait avec six victoires en six matches, dont une sur la Russie (65-54) au premier tour.
Ce qui n'a pas changé non plus, c'est cette douce euphorie, cet "état anormal" comme le qualifie Vincent, qui anime son équipe, sur un nuage à l'image de sa capitaine Céline Dumerc, portée par la flamme olympique.
© AFP/Mark Ralston
La Française Isabelle Yacoubou
(G) face à la Tchèque Hana Horakova
en quarts de finale du tournoi olympique de basket féminin, le 7 août 2012.
"Vidées émotionnellement" après leur victoire renversante (71-68) sur les Tchèques mardi soir, à l'image d' Isabelle Yacoubou qui a en plus eu à encaisser la demande en mariage de son copain, les coéquipières de Dumerc, qui réclamait en plaisantant "quatre Stilnox pour s'endormir", avaient presque quarante-huit heures pour se remettre de leur émotions.
Quarante-huit heures durant lesquelles l'écho de leurs exploits a pris de l'ampleur, jusqu'à faire l'ouverture des journaux télévisés en France, un honneur rare pour le basket féminin.
"On sera prêt. On a maintenant deux matches pour gagner une médaille", assure Edwige Lawson face à la perspective de rencontrer au pire le perdant du choc entre les grandissimes favorites américaines et l'Australie dans le match pour la troisième place samedi.
"A mon avis il faut mieux gagner le premier, après c'est quand même l'Australie. On a fait l'exploit une fois, c'est dur de le faire deux fois. La Russie c'est le match où il faut tout donner", ajoute Lawson qui, comme tout le monde, ne voit pas trop comment l'or pourrait échapper aux Américaines.
"Les Etats-Unis, c'est quelque chose de différent, estime Vincent. Mais j'avais dit avant le tournoi qu'on n'était pas à l'abri d'une perf puisque l'Australie et la Russie n'étaient pas aussi intouchables qu'on pouvait le penser. Il s'est avéré que oui. Maintenant on va aller chercher le bonus."
Car les Bleues sont plus ambitieuses que jamais. "Cette demi-finale est magique, souligne Dumerc. Mais l'histoire, elle s'écrit plus tard. Moi j'ai encore envie d'écrire une page avec cette équipe."