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© AFP/Mark Ralston
Les basketteuses françaises Jennifer Digbeu
(g), Isabelle Yacoubou
(c) et Sandrine Gruda
(d) laissent éclater leur joie le 7 août après leur victoire olympique en quart de finales face à la République tchèque, à Londres
Reléguées à treize points, les basketteuses françaises ont réussi une remontée fantastique face aux Tchèques mardi (71-68) pour réaliser un nouveau casse qui les expédie en demi-finales des jeux Olympiques face à la Russie jeudi à Londres.
"C'est le retour des braqueuses", a réagi le sélectionneur Vincent en référence au surnom dont se sont affublées ses joueuses en 2009 lorsqu'elles avaient remporté le titre européen à la surprise générale.
Ce qu'elles ont réussi mardi est au moins aussi fort. Accéder au dernier carré olympique, au milieu de la nuit, sous les yeux d'une France de plus en plus attentive à leur basket pétillant, offre une saveur inégale.
Surtout avec un tel scénario, propre à retenir chacun devant sa télévision. Menées de treize points à onze minutes de la fin (51-38), elles ont encore une fois trouvé les moyens de revenir, tractées par une capitaine formidable, Céline Dumerc (23 points, à 10 sur 15 aux tirs, 6 passes, 4 rebonds).
"Céline est dans un état incroyable, elle n'a peur de rien", a rapporté Vincent au sujet de sa meneuse de jeu, irrésistible de bout en bout à l'image d'un tournoi qu'elle traverse comme dans un rêve.
"Jamais je n'aurais imaginé que je pouvais jouer comme ça. Je ne sais pas ce qui se passe. Tout les jours je me réveille et je me rends compte que je suis aux jeux Olympiques, ça me rend tellement heureuse. C'est toute cette ambiance qui doit m'inspirer", a commenté la capitaine, sur un nuage.
Elle a entraîné dans son sillage toute sa bande, invaincue depuis le début du tournoi, pour avancer sur cette demi-finale jeudi face à la Russie, championne d'Europe en titre, que la France a battue (65-54) au premier tour.
"Punaise, c'est beau"
© AFP/Mark Ralston
L'équipe de France de basket féminine célèbre sa victoire olympique sur la République tchèque en quart de finales, le 7 août 2012 à Londres
"On peut battre n'importer qui", a assuré Pierre Vincent au sujet du match à venir, soulagé d'avoir un jour de repos pour laisser évacuer les émotions extrêmes vécues par ses joueuses mardi, à l'image d' Isabelle Yacoubou , demandée en mariage par son copain et en larmes à la fin du match.
"Punaise, je me sens super forte dans cette équipe, une demi-finale des JO. Je suis très émue, c'est beau, je n'ai plus de mots", a dit Yacoubou.
Pour les Bleues, cette première qualification pour le dernier carré olympique permet aussi de laver la désillusion connue il y a douze ans à Sydney où elles avaient perdu en quarts face à la Corée du Sud.
Cela vaut surtout pour Edwige Lawson, la seule du groupe actuelle à avoir vécue ça. "C'était un gros regret à Sydney, pour moi c'est une grande satisfaction personnelle ce soir. On a maintenant deux matches pour faire une médaille", a souligné la meneuse de Montpellier.
Avec la foi qui les anime, les Bleus peuvent viser la finale dans un tournoi où elles ont battu les Australiennes, les Russes et maintenant les Tchèques, les principaux challengers ces dernières années des Etats-Unis, la seule équipe qui paraît inaccessible à ces jeux Olympiques.
En attendant, les coéquipières de Céline Dumerc ont déjà montré la voie à la bande à Tony Parker qui joue son quart de finale mercredi face à l'Espagne.