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© AFP/Mark Ralston
La Française Emilie Gomis
(d) face à deux Américaines en finale du tournoi olympique de basketball aux JO de Londres, le 11 août 2012.
Les basketteuses françaises, battues sans discussion par les Etats-Unis (86-50) samedi en finale, repartent des jeux Olympiques avec une médaille d'argent qui vaut tout l'or du monde.
Il n'y aura donc pas de troisième titre pour le basket féminin français, après les victoires des filles aux Championnats d'Europe 2001 et 2009. Mais comment le leur reprocher après être tombées face à la meilleure équipe imaginable, qui a remporté samedi son 41e succès de suite aux JO?
Intouchables, les Américaines, portées par ses vedettes de la WNBA, ont sprinté vers leur cinquième sommet olympique de suite pour grimper sur la première marche du podium devant la France et l'Australie.
Les Bleues, qui s'étaient peint de petits drapeaux tricolores sur le cou et l'épaule, ont mené deux fois dans cette finale. Sur le premier panier du match par Sandrine Gruda et une dernière fois à 13-11 sur un triplé d'Edwige Lawson.
Ces deux ont fini meilleures marqueuse des Bleus avec 12 points chacune.
Elles ont résisté quelques minutes encore avant de commencer à subir l'impact athlétique et l'énorme pression défensive des Américaines, sous les yeux experts de Kobe Bryant , Chris Paul et Boris Diaw.
Un show de Candace Parker (21 points) a creusé le premier écart conséquent à l'approche de la mi-temps. Les "Superwomen" ont, comme d'habitude, plié l'affaire dans le troisième quart-temps avec leur banc plus riche, d'autant qu'Endy Miyem devait quitter ses copines, blessée à la jambe gauche.
Au final, l'addition est très lourde. Mais les Bleues n'ont pas à rougir de cette défaite contre la Dream Team couleur rose qui, plus encore que ses collègues masculins, mérite cette étiquette, tellement elle survole la concurrence.
© AFP/Mark Ralston
La Française Céline Dumerc (c) face à deux Américaines en finale du tournoi olympique de basketball aux JO de Londres, le 11 août 2012.
Marque déposée
Peu importe ! Depuis leur succès éclatant sur la Russie jeudi en demi-finales, les Bleues avaient, de toute façon, déjà gagné, douze ans après leur cinquième place à Sydney, pour leur première participation.
Surgies du néant, elles ont brisé l'anonymat pour emballer la France grâce à leur culot et les sourires, exploser leurs records d'audience avec des exploits de deuxième partie de soirée, tellement rafraîchissants.
Céline Dumerc est devenue une star cathodique, Isabelle Yacoubou a été demandée en mariage en direct et Pierre Vincent s'est transformé en "magicien".
"On avait envie de montrer cette belle image et j'espère que ça va aider le basket féminin", a dit Emilie Gomis avant la final.
Confidentiel, leur surnom de "braqueuses", hérité de leur triomphe inattendu à l'Euro-2009, est devenue une marque déposée, d'autant qu'elles ont montré sur le terrain qu'elles méritent le surnom.
A Londres, elles auront battu les trois plus grands rivaux des Etats-Unis de la dernière décennie avec la République tchèque, la Russie, par deux fois, et surtout l'Australie, argentée en 2000, 2004 et 2008.
Leur quinzaine a été tellement magique qu'elles sont devenues tout simplement la première équipe européenne depuis vingt ans à jouer une finale olympique.
"On ne mesure pas ce qu'elles ont fait", observait avant la finale Pierre Vincent , le meneur de cette troupe enthousiasmante qui pourra exposer sa belle médaille lors du Championnat d'Europe l'année prochaine, en France.