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© AFP/Mark Ralston
Le basketteur américain Kobe Bryant
inscrit un panier lors du match contre le Nigéria, le 2 août 2012 à Londres
Les basketteurs américains ont battu plusieurs records lors d'une orgie offensive jeudi aux Jeux de Londres dont celui du nombre de points marqués dans un match: 156 à 73 face au Nigeria.
Alors que certains medias US commençaient à faire état de leur ennui à voir leur équipe dominer implacablement mais sans éclat, les coéquipiers de Kobe Bryant leur ont donné l'occasion de raconter une belle histoire.
Lorsque Andre Iguodala a transformé un énième tir primé, alors qu'il restait encore 4 minutes et 36 secondes à jouer, les calepins ont tous été sortis pour noter que jamais une équipe de basket n'avait marqué autant de points dans une grande compétition internationale.
La précédente meilleure marque aux JO datait de 1988 lorsque le Brésil avait inscrit 138 points contre l'Egypte. Au Championnat du monde en 1978, les mêmes Brésiliens avaient même passé un 154-97 à la Chine.
Quant au meilleur résultat des Etats-Unis jusque-là, il remontait aux jeux Olympiques d'Atlanta en 1996 où ils avaient battu la Chine 133-70.
Tous ces chiffres, qu'on pensait appartenir à une autre époque, sont désormais caducs, explosés par une équipe qui a battu une dizaine de ses propres records, d'adresse, de tirs à trois points et de points inscrits par un joueur sur un match, Carmelo Anthony , auteur de 37 points.
"On ne peut pas expliquer quand on est dans un soir comme ça. J'étais dans la zone", a essayé d'expliquer le joueur des New York Knicks qui a transformé 10 de ses 12 tentatives à trois points, son équipe terminant sur le total hallucinant de 29 tirs primés réussis sur 46 tentés.
Mieux que Jordan
"On est tous abasourdis, moi aussi, plus que je ne l'ai jamais été. Les gars n'arrivaient pas à rater, tout simplement. On a fait 41 passes décisives. On a fait preuve d'une adresse incroyable", a commenté l'entraîneur Mike Krzyzewski .
Cela vaut aussi pour les tirs à deux points (30 sur 37!) dont une grande partie de dunks, ce qui limite le déchet mais n'enlève rien à une performance que même Michael Jordan et sa Dream Team de 1992 n'a jamais réussi.
"On ne pense pas à ceux de 1992. On les respecte, on a conscience des standards qu'ils ont fixés, mais là on joue pour nous et pour notre pays", a déclaré Anthony, peu enclin à rouvrir un débat qui a enflammé le début de l'été lorsqu'il s'agissait de désigner la meilleure Dream Team.
Kobe Bryant , qui avait assuré que l'actuelle battrait celle de 1992, a juste trouvé "génial" d'écrire l'histoire. "Vraiment spécial", a ajouté la star des Los Angeles Lakers (16 points) qui, pour expliquer cette orgie offensive, a commenté: "il s'avère que tout le monde était super chaud ce soir."
Une évidence dès la fin du premier quart-temps (49-23) et encore plus à la pause (78-45, autre record).
Le score final est d'autant plus dingue que "coach K" a laissé ses deux principales vedettes, Kobe Bryant et LeBron James , sur le banc en deuxième période. "On ne voulait pas humilier notre adversaire, mais il faut bien prendre un tir toutes les vingt-quatre secondes", a-t-il ajouté, très attentif à ne pas en faire trop. Mais jeudi c'était quand-même beaucoup.