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© AFP/Mark Ralston
La Française Céline Dumerc (d) célèbre la qualification des Bleues en finale du tournoi olympique de basketball aux dépens de la Russie, le 9 août 2012, aux JO de Londres.
Céline Dumerc, la capitaine de l'équipe de France de basket, irradie de bonheur aux jeux Olympiques de Londres où elle vit "l'événement magique" de sa vie à l'heure de défier les Etats-Unis lors d'une finale de rêve samedi.
Q: Avez-vous conscience d'être entré dans l'histoire du basket français ?
R: "Non, juste qu'on va avoir une médaille autour du cou... Nous, on a un ballon, on est sur le terrain, on joue et on s'éclate avec ce groupe. C'est l'image du basket que j'ai envie de représenter. Prendre du plaisir. Cela reste du sport. Après, quand il y a le résultat au bout, voilà, c'est incroyable."
Q: Les émotions sont plus fortes que lors de votre titre européen en 2009...
R: "Ben oui, c'est les jeux Olympiques là. J'ai +kiffé+ 2009, on ne va pas cracher dessus, mais là c'est les jeux Olympiques. Les jeux Olympiques! Il y a un mois et demi, j'avais dit que je m'en foutais du résultat, de la compétition. Je n'avais presque pas envie de jouer. Mais une fois qu'on y est, on n'a pas envie de faire semblant. C'est ça qui est dingue. C'est l'évenément magique de notre vie et on est en finale."
Q: Est-il possible de battre les Américaines ?
R: "Je ne sais pas. Je suis déjà super fière d'avoir l'opportunité de jouer les USA en finale. Quitte à aller en finale, autant jouer les Etats-Unis. On a peut-être 15% de chances de gagner. Mais on va avoir l'occasion de se confronter à elles et c'est un honneur de jouer la meilleure équipe du monde. On va savoir où notre niveau s'arrête. Là on est en train de planer pas possible, mais à un moment il faut savoir redescendre aussi. Je n'ai pas peur par rapport à cette finale. J'ai juste hâte et je suis fière."
Q: C'est une finale de rêve ?
R: "Oui un France - Etats-Unis en finale des JO, c'est ce qu'il fallait. C'est la finale qu'on pouvait imaginer dans nos rêves les plus fous."
Q: Allez-vous vous inspirer de l'Australie qui a résisté en demi-finale ?
R: "On n'a pas besoin de voir les autres pour savoir comment titiller les Etats-Unis. On va le jouer ce match, avec beaucoup de plaisir. Il faudra qu'on soit dans le même esprit qu'en 2009, qu'on joue avec la banane. On est capables d'embêter tout le monde, peut-être pas sur quarante minutes, mais on va faire en sorte de les embêter le plus longtemps possible."
Q: On parle beaucoup de vous dans ce tournoi, comment vous gérez ça ?
R: "Je fais abstraction, je ne réalise pas en fait. Je suis simplement sur mon petit nuage et je m'éclate. Ce sont mes coéquipières qui doivent en avoir marre. Elles me chambrent pas mal, ça me fait chaud au coeur qu'elles en rajoutent. Qu'elles continuent, car ça ne doit pas être évident pour les autres qu'on parle tant de moi. Je fais un sport collectif et ce n'est pas ma perf' qui fait gagner l'équipe. Je pense notamment au match contre les Tchèques: je fais un bon match mais c'est Endy (Miyem) qui nous sauve avec des actions de +ouf+. Pour moi c'est ça l'image. Après, je suis fière pour ma famille, mes parents, mes amis, tous ceux qui me suivent depuis des années, ça rajoute du bonheur à ce souvenir."
Q: Vous pensez au titre de meilleure joueuse du tournoi ?
R: "Alors là, je m'en fous. Ce n'est pas du tout un objectif et cela ne l'a jamais été, car être la meilleure joueuse, ce n'est rien si tu n'as pas une équipe qui gagne. Je fais partie de l'équipe de France. Je ne suis qu'une petite particule de cette équipe."