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© AFP/Emmanuel Dunand
Le sprinteur jamaïcain Usain Bolt
(c) franchit en tête la ligne d'arrivée du 100 m des JO de Londres, le 5 août 2012.
Le Jamaïcain Usain Bolt , superstar du sprint, a rejoint par la grande porte une autre légende, l'Américain Carl Lewis , en conservant dimanche à Londres sa couronne olympique sur 100 m, la distance-reine, avec à la clé le deuxième chrono de l'histoire.
Quelques minutes avant que la Foudre ne frappe, Mahiedine Mekhissi a de son côté offert à la France sa 25e médaille des Jeux de Londres, sa première en athlétisme, en argent.
Mais c'est bien Bolt "l'Eclair" qui a capté toute la lumière dimanche soir au stade olympique de Stratford, dans l'est londonien.
En 9 sec 63/100e, le désormais quadruple champion olympique (2 fois sur 100 m, 200 m et 4x100 m) a effacé d'un trait des mois de doutes, nés d'un faux départ retentissant en finale des Mondiaux de Daegu l'an passé.
Son grand rival et partenaire d'entraînement Yohan Blake n'a rien pu faire pour priver le géant Bolt (1,95 m, 94 kg) d'un triomphe que sa demi-finale laissait présager (9.87 en coupant son effort à trente mètres de la ligne).
© AFP/Eric Feferberg
Le sprinteur jamaïcain Usain Bolt
après avoir remporté le titre olympique du 100 m aux JO de Londres, le 5 août 2012.
Blake a sagement regagné l'ombre, 2e en 9.75 devant l'Américain Justin Gatlin 9.79 (vent: +1,5 m/s).
Sous les projecteurs de l'histoire, Bolt rejoint donc Carl Lewis (1984 et 1988), jusque-là le seul à avoir su conserver sa couronne.
Mais à la différence de Lewis, Bolt aura, lui, vécu le frisson sublime d'avoir franchi deux fois en vainqueur la ligne d'arrivée, l'Américain ayant dû attendre le déclassement du Canadien Ben Johnson pour regoûter au succès, à Séoul en 1988.
A 25 ans, Bolt pourrait surpasser les trois médailles individuelles au sprint décrochées par le maître des années 80, puisqu'il est censé s'aligner également sur le 200 m, à partir de mardi.
"Je n'ai pas pris le meilleur des départs de ma carrière. Mon coach m'a dit avant la course: +ne te préoccupe pas du départ car là où tu es le meilleur, c'est sur la fin+", a déclaré Bolt au micro de la BBC.
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Le palmarès du Jamaïcain Usain Bolt
, champion olympique du 100 m.
"Les gens peuvent dire ce qu'ils veulent, quand les grands championnats sont là, je réponds présent", a-t-il ajouté, répondant ainsi à ceux qui mettaient en doute son état de forme.
Blake lui, se montrait magnanime: "C'est l'homme le plus rapide du monde et moi j'ai l'argent. Que demander de plus ? Etre le deuxième derrière Bolt est un honneur", a-t-il déclaré.
Mekhissi n'a pas dit autre chose d' Ezekiel Kemboi , qui a survolé le 3000 m steeple.
Mekhissi récidive
Déjà deuxième à Pékin, le Rémois a récidivé sans être en mesure de contester la médaille d'or au Kényan, vainqueur en 8 min 18 sec 56, contre 8:19.08 au double champion d'Europe.
Mekhissi a encore fait trembler les Kényans en assumant pleinement son statut de "chat noir" des coureurs des hauts-plateaux, faisant jouer sa pointe de vitesse dans le final pour accrocher l'argent. La chute à 600 m de l'arrivée du Kényan Brimin Kipruto , le champion olympique de 2008, lui a enlevé un rival.
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Le Français Mahiédine Mekhissi-Benabbad (dos), médaillé d'argent, tient dans ses bras le Kényan Ezekiel Kemboi
, champion olympique, après la finale du 3000 m steeple des JO de Londres, le 4 août 2012.
"Kemboi, c'est le Kényan que j'apprécie le plus. C'est de bonne guerre, je le félicite, c'est un très grand champion", a souligné le Français de 27 ans. J'ai réalisé une belle course, mais quand Kemboi attaque, j'ai une absence."
Le triomphe de Bolt a évidemment phagocyté la soirée, où le sacre du Hongrois Krisztian Pars au marteau, quelques secondes après le 100 m, a particulièrement souffert de la comparaison.
Sur 3000 m steeple, le Kényan Ezekiel Kemboi a dominé la course, se permettant le luxe de quitter la corde pour franchir l'arrivée au milieu de la piste. L'Américaine Sanya Richards-Ross a fait parler sa résistance pour glaner l'or sur 400 m, tandis que la Kazahke Olga Rypakova a dompté le sautoir du Stade olympique au triple saut.
Dompter Bolt, ça, personne ne le pouvait.