Happy Birthday : |
© AFP/Olivier Morin
Yohan Blake
, Usain Bolt
, Nesta Carter
et Michael Frater
avec le drapeau de la Jamaïque après avoir remporté le titre olympique du relais 4x100 m des JO de Londres, le 11 août 2012.
Qui d'autre qu' Usain Bolt pouvait conclure les épreuves d'athlétisme au Stade olympique de Londres ? Avec une 3e médaille d'or remportée avec le relais jamaïcain sur le 4x100 m, la +Foudre+ a fait sauter les plombs des statistiques pour réaliser un nouveau triplé, quatre ans après.
100 m, 200 m, relais 4x100 m, trois courses, trois médailles d'or, à Pékin comme à Londres, malgré quatre années de distance. Quand la légende jamaïcaine chausse les pointes, c'est l'histoire qui suspend son vol.
En finale du relais 4x100 m samedi, l'extraterrestre de Trelawny a apporté la touche finale à son triomphe londonien: 36 sec 84/100e, pour un nouveau record du monde et la barrière des 37 secondes qui vole en éclats.
Sa ligne droite, oui, +sa+ ligne droite finale aura de nouveau montré ce qui le sépare des autres: un gouffre.
Les Etats-Unis avaient pourtant placé la barre très haut, avec Trell Kimmons, Justin Gatlin et Tyson Gay permettant à Ryan Bailey, leur dernier relayeur, d'entamer les derniers 100 m en même temps que Bolt.
© AFP/Gabriel Bouys
L'Américaine Allyson Felix
(d) prend le relais de sa coéquipière DeeDee Trotter
en finale du relais 4x400 m aux JO de Londres, le 11 août 2012.
Mais Bolt a englouti la piste, pour clouer sur place Bailey, évidemment.
Personne ne pouvait l'arrêter, hormis peut-être ce juge qui, après l'arrivée, aura +l'outrecuidance+ de lui refuser un dernier voeu - garder le bâton pour sa collection - pour déclencher une belle bronca du public.
Deuxièmes, les Etats-Unis auront au moins eu la satisfaction d'établir un nouveau record national de la spécialité, en 37.04... l'exacte réplique du précédent record du monde des Jamaïcains, en finale des Mondiaux de Daegu l'an dernier !
Le Canada, un temps sur le podium, sera, lui, finalement déclassé au profit de Trinité-et-Tobago. Et la France de Christophe Lemaitre , Jimmy Vicaut , Pierre-Alexis Pessonneaux et Ronald Pognon a échoué donc à la plus mauvaise place pour quatre centièmes (38.12 contre 38.16). Rageant.
La consécration de Farah
La dernière soirée d'athlétisme aura aussi consacré une immense championne: l'Américaine Allyson Felix , qui, avec le relais 4x400 m, s'offre une troisième médaille d'or, après le 200 m et le relais 4x100 m.
Comme lors du premier samedi, le programme aura permis aux hôtes britanniques de fêter leur héros Mo Farah . L'athlète d'origine somalienne a fait étalage de toute sa classe, mettant au pas les Ethiopiens dans un stade en fusion pour gagner le 5000 m en 13 min 41 sec 66/100e.
© AFP/Olivier Morin
Le Britannique Mo Farah
fou de joie au moment de remporter le titre olympique du 5000 m aux JO de Londres, le 11 août 2012.
Farah devient le 6e coureur de l'après-guerre à réaliser le doublé 5000-10000 aux JO, et permet à la Grande-Bretagne de glaner 6 médailles, dont 4 en or, pour un bilan légèrement en-deçà des espérances (8 médailles).
Le reste de la soirée n'aura constitué qu'une aimable mise en bouche pour le grand public, mais un régal pour les amoureux d'athlétisme.
Le javelot, jadis monde fermé, s'est lui aussi ouvert aux Caraïbes avec le sacre du prodige Keshorn Walcott , 19 ans, et un jet de 84,58 m qui relègue les Européens aux accessits.
La Russie aura aussi terminé les Jeux dans l'allégresse, avec Anna Chicherova sacrée à la hauteur et Mariya Savinova sur 800 m.
La Française Mélanie Melfort n'aura pas démérité, avec une 9e place de la hauteur en égalant sa meilleure performance de la saison (1,93 m).
Mais ce dernier soir, encore, il y avait Bolt et les autres: la légende est bien vivante.