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© AFP/Eric Feferberg
L'athlète britannique Mo Farah
à l'issue de son titre olympique du 10.000 m aux Jeux de Londres, le 4 août 2012.
"Rule Britannia": le public a rugi de plaisir lors de la 2e journée des épreuves d'athlétisme aux jeux Olympiques de Londres pour fêter la domination britannique avec trois médailles d'or, dont celle de Mo Farah sur 10.000 m au terme d'un sprint échevelé, samedi soir.
Après l'effort prolongé des messieurs, la sprinteuse jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce a employé 10 sec 75/10Oe (vent: +1,5 m/s) pour conserver son titre sur 100 m, repoussant sur le fil l'Américaine Carmelita Jeter (10.78) et sa compatriote Veronica Campbell-Brown (10.81).
Avant Farah, l'heptathlète Jessica Ennis, loin devant ses adversaires (6.955 pts), et le sauteur en longueur Greg Rutherford , atterri à 8,31 m, avaient enflammé le Stade olympique.
© AFP/Franck Fife
Le sauteur en longueur Greg Rutherford
saute en finale du concours de saut en longueur des JO de Londres, le 4 août 2012.
Farah, 29 ans, ne pouvait rêver meilleur scénario qu'un début de course au rythme lent (14:05.79 au 5000 m!). Quand les Kényans se décidèrent à accélérer, il était trop tard pour les adversaires de Farah, réputé pour son finish meurtrier.
Fin de règne
Au temps où il était empereur du demi-fond long, l'Ethiopien Kenenisa Bekele aurait probablement gagné. Mais les blessures avaient limité l'autonomie du triple champion olympique, dont deux fois de suite sur la distance la plus longue de la piste (2004/2008).
C'est ainsi que Kenenisa a échoué au pied du podium, devancé pour les médailles par son jeune frère Tariku (3e) et l'Américain Galen Rupp (2e).
Absente à Pékin à cause d'une blessure à la hanche, Ennis, elle, a justifié son titre de favorite en survolant les "sept fatigues" de l'heptathlon, loin devant la concurrence avec un total de 6.955 pts.
"Je ne peux y croire. Après la déception de Pékin, j'ai reçu tant d'encouragements et de réconfort. On m'a dit +Continue encore quatre ans+ et je l'ai fait", a déclaré, en larmes, la jeune femme de Sheffield.
Championne d'Europe en titre, Antoinette Nana Djimou (6e) était partagée entre deux sentiments: "Je suis à la fois satisfaite, parce que je bats trois records personnels (haies, 800 m et javelot) et déçue parce que je fais plus de contreperformances et j'arrive quand même à battre mon total", déclarait la jeune femme. "C'est l'heptathlon! On ne peut pas tout réussir".
Plus tôt dans la journée, le triple champion olympique jamaïcain Usain Bolt , mégastar du sprint, et son compatriote Yohan Blake , champion du monde du 100 m, s'étaient affrontés à distance sur la ligne droite, survolant sans forcer leurs séries respectives.
Merritt out
© AFP/Adrian Dennis
La Britannique Jessica Ennis à l'issue de l'heptathlon des Jeux de Londres, où elle s'est offert le titre olympique, le 4 août 2012.
Dimanche, ils animeront l'épreuve la plus attendue de la quinzaine olympique. Justin Gatlin (9.97), champion olympique 2004, et Tyson Gay (10.08) ont répondu pour l'US team. Mais c'est le troisième Américain, le plus jeune aussi (23 ans), Ryan Bailey, qui a fait descendre le chrono à 9 sec 88, record personnel égalé.
Jimmy Vicaut n'a, lui non plus, pas tremblé au moment de débuter ses jeux Olympiques. Deuxième de sa série en 10 sec 11/100e, le protégé de Guy Ontanon "est content, l'objectif est atteint", à savoir une demi-finale sur 100 m.
Contente également, Mélina Robert-Michon, 6e au poids. "Je n'ai rien à regretter. Je fais la meilleure performance de ma saison, l'une des meilleures de ma carrière", déclarait Robert-Michon, maman d'une petite fille de deux ans. "J'ai fait un super concours et la finale était très relevée. Je ne voulais pas avoir de regrets, je n'en ai pas".
La journée a été triste en revanche pour la perchiste brésilienne Fabiana Murer, championne du monde 2011 mais incapable de passer la barre de qualification à 4,55 m, et pour l'Américain LaShawn Merritt , champion olympique du 400 m à Pékin, qui s'est blessé en demi-finales.