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© AFP/Franck Fife
Le judoka français Ugo Legrand
embrasse sa médaille de bronze, le 30 juillet 2012 à Londres.
Ugo Legrand et Automne Pavia , tous deux en bronze lundi à Londres, ont enrichi la collection de médaille olympique du judo tricolore avant l'entrée en lice des vrais +poids lourds+ de l'équipe de France.
Au lendemain de la troisième place de Priscilla Gneto en -52kg, Legrand (-73kg) et Pavia (-57kg) ont eux aussi accroché le podium après une journée âpre.
"C'était une très belle et très dure journée. Je suis content qu'elle se finisse comme ça, en battant le N.1 mondial", soufflait Legrand.
L'Orléanais, sacré champion d'Europe en avril, s'est en effet fait peur d'entrée, mené encore à 20 secondes de la fin de son deuxième combat contre l'Egyptien Hussein Hafiz, avant de retourner la situation.
"J'en suis sorti avec une boule au ventre et en panique. Du coup, j'avais moins de cartouches contre (le Néerlandais Dex) Elmont", racontait-il. Contre cet adversaire rugueux, qui l'avait déjà battu en demi-finale des Mondiaux-2011, Legrand a trop joué la montre et "attendu le drapeau" avant de se faire surprendre à 1 minute 30 secondes de la fin du golden score.
© AFP/Johannes Eisele
La judokate française Automne Pavia
mord sa médaille de bronze, lundi 30 juillet 2012 à Londres.
Se remotiver a été toute une affaire pour le jeune homme, venu à Londres pour l'or, finalement conquis par le Russe Mansur Isaev . "J'ai essayé d'être le plus pro possible". En repêchage, Legrand sort sans trop de souci le Tadjik Rasul Boqiev avant de dominer le N.1 mondial sud-coréen, Wang Ki-Chun, dans le match pour le bronze.
Moins attendue que Legrand, Pavia a finalement eu un parcours moins complexe. Battue en demi-finale par la future championne japonaise Kaori Matsumoto - "une défaite logique, elle me dominait, elle m'a eue" - la Picarde a elle aussi eu du mal à se remotiver.
Exemptée de repêchage en raison de de son statut de demi-finaliste, elle retrouvait en combat pour le bronze une adversaire à sa mesure en la personne de la Hongroise Hedvig Karakas. "J'étais vidée mais je savais qu'il y avait la médaille de bronze à aller chercher et je me suis reboostée", expliquait la jeune femme, ravie à l'idée d'aller enfin boire un verre de champagne.
Elle le fera sans Gévrise Emane, Lucie Décosse, Audrey Tcheuméo et Teddy Riner , les véritables stars du judo français, dont on attend qu'ils décrochent l'or dans la salle olympique Excel, après les trois appréciables hors-d'oeuvres de leurs coéquipiers.