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© AFP/Mehdi Fedouach
Les bus des athlètes français de retour des JO sur les Champs-Elysées, le 13 août 2012, à Paris
Défilé en autobus à impériale sur des Champs-Elysées en ébullition: l'équipe de France olympique a été accueillie en fanfare lundi au retour des Jeux de Londres, où elle a pris la 7e place au classement des nations des JO-2012, avec 34 médailles dont 11 en or.
"Allez les Bleus", a entonné la foule en direction des sportifs, qui répondaient en hurlant à tue-tête "Qui ne saute pas n'est pas Français!"
Plusieurs milliers de supporteurs, souvent munis de drapeaux français et de maillots bleus ou blanc, étaient venus accueillir les quelque 200 athlètes arrivés sur les coups de 18h00 au bas des Champs-Elysées devant la boutique de leur équipementier.
Les sportifs avaient déjà eu un avant-goût de l'engouement populaire à leur arrivée Gare du Nord un peu moins de deux heures plus tôt dans un Eurostar spécialement affrété.
"Je suis super contente de revenir en France avec cette médaille. Je ne m'attendais pas à ça. C'est juste énorme!", a alors déclaré Emilie Gomis , l'une des basketteuses vice-championnes olympiques, parmi les plus applaudies avec les handballeurs, champions olympiques pour la deuxième fois de suite.
© AFP/Mehdi Fedouach
Les bus des athlètes français de retour des JO, le 13 août 2012, à Paris
"Ca fait super plaisir, a abondé le gardien de l'équipe de handball, Thierry Omeyer . Voir autant de monde. Déjà à Londres, on se sentait un peu chez nous. On voit qu'ils ont suivi l'équipe de France, qu'on a marqué l'esprit des gens avec nos performances."
Après une demi-heure de dédicaces, les athlètes sont ensuite montés à bord de trois autobus à impériale pour rallier les Champs-Elysées sous escorte policière.
Certains membres de l'escorte ont d'ailleurs profité d'une escale place de l'Opéra pour prendre eux aussi des photos des héros du jour.
© AFP/Kenzo Tribouillard
Le handballeur français Nikola Karabatic
, lors de son arrivée à Gare du Nord, à Paris, le 13 août 2012
"C'est juste hallucinant! On ne s'entend pas. On se croirait en 1998", a déclaré à l'AFP Daniel Narcisse , en référence à l'hommage rendu à l'équipe de France de football de l'époque après son titre mondial.
"Plus fort que 1998"
"Pour moi, c'est plus fort que 1998, car il y a plein de sportifs réunis autour de cet événement. Moi, je fais de l'athlétisme qui est un sport ingrat, car on est tout seul. Ca fait beaucoup de sacrifices, mais ça vaut le coup, quand on voit cet accueil", a témoigné Mahiédine Mekhissi, vice-champion olympique du 3000 m steeple.
Euphoriques, de nombreux sportifs n'ont cessé de chanter et de danser en saluant la foule, tout du long du trajet.
La descente des Champs-Elysées a pris plus d'une demi-heure, en raison de la densité de la foule, qui attendait parfois depuis des heures.
"Je fais du handball depuis quatre ans, depuis que j'ai vu les Experts remporter le titre à Pékin, dit Corentin, 16 ans, venu des Yvelines avec ses copains Sacha et Tom. Après ce qu'ils ont fait hier (dimanche), on a décidé de venir les applaudir."
Il a mis son maillot de l'équipe de France, les deux autres déploient le drapeau tricolore.
L'arrivée des athlètes a fait encore grimper l'applaudimètre. Teddy Riner , le champion olympique de judo très applaudi, a longtemps filmé la foule, avant d'aller mouler l'empreinte de son pied dans un "Walk of Fame" comme les autres médaillés.
Et l'heure des hommages n'est pas terminée. Le président de la République, actuellement en vacances, a promis lundi "de recevoir nos délégations des jeux Olympiques et paralympiques à l'issue de ces derniers, en septembre prochain".
François Hollande s'était rendu à Londres au début des JO, assistant au sacre individuel de Yannick Agnel sur 200 m nage libre et à deux médailles de bronze en judo.