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© AFP/Leon Neal
Missy Franklin pose avec sa médaille d'or olympique du 100 m dos, le 30 juillet 2012 à Londres.
Les Etats-Unis, qui ont empoché deux titres grâce à "Missy" Franklin et Matt Grevers , ont réaffirmé leur hégémonie sur les épreuves de natation, aux dépens de la France, lundi aux JO de Londres, où la Chine, qui a empoché près de 25% des titres, conserve la tête du classement des médailles.
Battus par les Français sur le relais "roi", le 4x100 m messieurs dimanche soir, les nageurs américains ont plané sur le 100 m dos dames (Franklin) et messieurs (Grevers).
Au total, les Etats-Unis ont décroché 12 médailles (dont 4 en or) lors des trois premières journées de natation contre 3 (en or) aux Français, qui ont remporté le 200 m nage libre grâce au prodige Yannick Agnel , membre du relais 4x100 m champion olympique dimanche soir.
Ryan Lochte , qui caressait le rêve de décrocher une médaille sur sept courses, a échoué au pied du podium (4e).
Plus largement, c'est la Chine qui affirme sa domination sur les JO. A l'issue des 37 premières épreuves (sur 302), les Chinois ont déjà récolté 16 médailles, dont 9 en or, contre 17 (dont 5 en or) pour les Etats-Unis. Ils ont notamment empoché lundi le titre par équipes en gymnastique artistique masculine, comme à Pékin en 2008, devant le Japon et la Grande-Bretagne.
Au passage, la délégation chinoise a reçu le soutien du président de la commission médicale du CIO. Face aux interrogations de certains observateurs, Arne Ljungqvist a souligné qu'il n'avait aucune raison de douter de l'exploit de la nageuse Ye Shiwen, 16 ans, auteur d'une performance ahurissante samedi (or sur 400 m 4 nages, assorti d'un record du monde).
© AFP/Christophe Simon
La nageuse chinoise Ye Shiwen lors du 200 m le 30 juillet 2012 à Londres.
"Soupçonner quelqu'un immédiatement d'avoir fait quelque chose parce que cette personne a réalisé une performance extraordinaire est triste pour le sport olympique", a estimé le professeur Ljunjqvist.
Cependant, selon lui, une amélioration soudaine de performance fait partie des éléments pouvant être pris en compte par la cellule spéciale antidopage, qui pendant la période olympique collecte toute preuve ou information dans le but de débusquer des athlètes se dopant.
La nageuse s'est elle défendue dans la matinée: "Il n'y a pas de problème de dopage, l'équipe chinoise a une politique ferme", a-t-elle soutenu.
Autre préoccupation pour l'organisation des Jeux: la pression de la presse britannique, outrée par les rangées de places vides apparues lors des premières compétitions. Aussi, le Locog a annoncé la remise en vente des billets "au coup par coup", en commençant par 3.000 billets dimanche, alors que le président du CIO lui a apporté son soutien.
"Il est clair que le sport joue un rôle important dans la société britannique, a indiqué Jacques Rogge. On peut le constater avec les foules énormes qui ont d'ores et déjà assisté aux (épreuves des) Jeux".
© AFP/Toshifumi Kitamura
L'épéiste sud-coréenne Shin A Lam, battue en demi-finale, refuse de quitter la piste, le 30 juillet 2012 à Londres
Enfin, les JO de Londres ont vécu leur première polémique autour de l'arbitrage. L'escrimeuse sud-coréenne Shin A Lam, battue en demi-finale du tournoi d'épée, a contesté sa défaite, mettant en cause le décompte du chronomètre.
Après une heure passée sur la piste, seule, assise et parfois en larmes, l'épéiste a reçu la visite d'officiels lui confirmant sa défaite. Dans un dernier baround d'honneur, ou sous le choc de la nouvelle, Shin A Lam a de nouveau refusé de quitter la piste, sous les vivas du public.
Shin A Lam n'a même pas pu se consoler avec une médaille de bronze, puisqu'elle s'est inclinée dans le match pour la 3e place face à la N.1 mondiale, la Chinoise Sun Yujie (15-11).