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© AFP/Luis Acosta
Les paires françaises Tsonga/Llodra (c) et Gasquet/Benneteau (g et d), respectivement médaillés d'argent et de bronze du tournoi de double messieurs des JO de Londres, à Wimbledon, le 4 août 2012.
Grâce au double, le tennis français quitte les Jeux de Londres avec deux médailles, l'argent et le bronze, dans une discipline dominée par les frères Bryan, champions olympiques samedi à Wimbledon.
Au nombre d'athlètes sur le podium - quatre soit toute la délégation masculine - la France a été imbattable samedi sur le Central. Mais la plus haute marche leur est restée interdite après la défaite (6-4, 7-6) en finale de Jo-Wilfried Tsonga et Michaël Llodra face aux Américains Bob et Mike Bryan .
Un peu plus tôt, sur le court N.1, Richard Gasquet et Julien Benneteau ont terminé, eux, sur une victoire (7-6, 6-2) face aux Espagnols David Ferrer et Feliciano Lopez pour décrocher la médaille de bronze.
"Retrouver nos quatre joueurs sur le podium, c'est fantastique", a applaudi Arnaud Di Pasquale , bronzé en 2000 à Sydney devant Roger Federer et aujourd'hui responsable du haut niveau à la Fédération française.
"C'est vraiment que du bonheur", a ajouté son supérieur, le Directeur national technique Patrice Hagelauer, donnant le ton à un camp français qui n'est pas resté déçu longtemps du dénouement de la finale.
Il faut dire que Tsonga et Llodra auraient difficilement pu trouver plus beaux bourreaux que les jumeaux, vainqueurs de leur premier or aux Jeux pour réussir, comme Serena Williams , le "Golden Slam" en carrière, soit le gain des quatre tournois du Grand Chelem et du titre olympique.
© AFP/Luis Acosta
Les frères américains Bob et Mike Bryan
à l'issue de leur victoire face à la paire française Tsonga/Llodra en finale du double messieurs des JO de Londres, à Wimbledon, le 4 août 2012.
"C'est géant"
Tsonga a certes lâché trop vite son service pour l'unique break du match et le duo français aurait pu transformer une de ses six balles de break dans le deuxième set. Au final, la victoire est logiquement tombée dans l'escarcelle des jumeaux, dopés par une connaissance innée de l'autre.
Si Suzanne Lenglen , dernière médaille d'or française en 1924, doit donc attendre encore un peu avant de trouver des successeurs, la France a rempli son contrat à Londres sur une surface qui lui convient bien.
Depuis la réintroduction du tennis aux JO en 1988, seuls Amélie Mauresmo, médaillée d'argent en 2004, et Arnaud Di Pasquale , bronzé en 2000 et dans les tribunes samedi, avaient réussi à se hisser sur un podium olympique.
Samedi, ils étaient quatre et ce n'est certainement pas un hasard si c'est le double qui les a amenés jusque-là puisque c'est la discipline où la France réussit aussi ses meilleurs résultats sur le circuit.
Llodra a ainsi remporté Wimbledon avec Arnaud Clément en 2007 et l'Open d'Australie avec Fabrice Santoro en 2003 et 2004.
Mais une médaille olympique a encore une autre saveur. "Toute l'année, on joue pour notre pomme, on est tout seul, là on a vécu quinze jours ensemble, a expliqué Benneteau. Ce soir, on va fêter ça ensemble, on va partager. Ce sont des choses qui sont peu communes pour nous. C'est géant".