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L'utilisation de gaz xénon pour améliorer la performance n'est pas interdite et il n'y aurait "rien de mal" si des athlètes russes en avaient inhalé, a déclaré mercredi un haut responsable médical russe, réagissant aux affirmations de certains médias.
La télévision allemande WDR, dans un reportage diffusé lundi soir, ainsi que d'autres médias au cours du mois, ont affirmé que certains athlètes russes de haut niveau ont eu recours au xénon pour améliorer leurs performances, et ce depuis les jeux Olympiques de 2004 à Athènes et jusqu'aux récents JO d'hiver de Sotchi, où la Russie a fini en tête du tableau des médailles, avec 33 décorations dont 13 en or.
L'inhalation de xénon favorise la production naturelle d'érythropoïétine (EPO), qui contribue au développement des globules rouges dans le sang et donc à l'amélioration de la performance.
L'apport externe d'EPO, par injections, comme cela a été plusieurs fois le cas dans le milieu du cyclisme, est clairement considéré comme du dopage, mais l'utilisation d'une autre méthode pour stimuler la production naturelle d'EPO n'est pas interdite.
"Le xénon n'est pas un gaz illégal", a ainsi insisté Vladimir Uiba, le patron de l'Agence fédérale russe de biomédecine (FMBA), cité mercredi par des agences de presse russes, dans la première réaction officielle côté russe à ces affirmations.
"Nous avons pour principe de ne pas utiliser ce qui est interdit par l'agence mondiale antidopage (AMA)", a-t-il ajouté, et "il est possible que nos sportifs aient eu recours à des inhalateurs de xénon, mais il n'y aurait rien de mal à cela". "Ce n'est pas illégal, ce n'est pas destructeur et cela ne provoque pas d'effets secondaires".
Selon un article de The Economist, début février, un document élaboré par l'Institut de recherche du ministère russe de la Défense en 2010 avait défini les conditions entourant l'utilisation de xénon par les athlètes.
La Russie jusqu'à ces dernières années avait une réputation désastreuse en matière de dopage, réputation remontant notamment à l'époque soviétique. Mais le pays a désormais pris des mesures avec notamment la création de sa propre agence antidopage (RUSADA).