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© AFP/Olivier Morin
Le Chinois Liu Xiang
(2e à gauche) lors des championnats du monde d'athlétisme de Daegu (Corée du Sud) le 29 juin 2011
Après avoir humilié l'équipe américaine en la devançant au tableau des médailles en 2008 aux Jeux de Pékin, sur ses terres, la Chine veut rééditer son exploit à l'extérieur, aux Jeux de Londres.
Les performances récentes de Liu Xiang , avec le record du monde égalé sur 110 m haies, ou du nageur Sun Yang, sur 1500 m, sont la preuve que les exploits chinois de 2008 n'étaient peut être pas une exception confirmant la règle d'un Oncle Sam imbattable.
Lors de ses Jeux, la Chine avait décroché 100 médailles, dont 51 en or. De quoi devancer les Etats-Unis, 110 médailles certes, mais seulement 36 en or. Et de terminer pour la première fois de l'histoire des Jeux à la première place au tableau des médailles.
Ces performances, ajoutées à une cérémonie d'ouverture des Jeux grandiose et à des stades magnifiques, avaient installé la Chine parmi les super-puissances émergentes du sport.
Et le pays entend poursuivre cette domination à Londres, la capitale de l'ancien colonisateur britannique, dans le sillage des 12 sec 87 de Liu fin juin à Eugene (Oregon), chez les Américains.
Après sa désillusion de Pékin et son abandon dans les starting-blocks, pour blessure, Liu a expliqué que son seul "rêve est de courir sur la piste olympique". Mais il n'ira pas à Londres pour participer.
Grand chelem en tennis de table
Sun lui aussi semble presque certain de décrocher une médaille, après avoir effacé des tablettes le vieux record du monde de Grant Hackett lors des Mondiaux 2011.
© AFP/Liu Jin
Le Chinois Lin Dan le 27 mai 2012 à Wuhan (Chine) lors de la finale de la Thomas Cup
Mais la force de la Chine réside dans sa puissance dans ces +petits+ sports comme le tennis de table, le badminton, le plongeon, le tir, l'haltérophilie ou encore la gymnastique, qui lui ont apporté 38 titres olympiques en 2008, avec notamment un 100% pour les médailles d'or en tennis de table, un 7 sur 8 au plongeon, un 8 sur 15 en haltérophilie, un 11 sur 18 en gymnastique et un 5 sur 10 aux tirs.
Et ce schéma devrait se répéter à Londres, la Chine restant sans concurrence ou presque dans ces disciplines.
Un nouveau grand chelem est vraisemblable en badminton avec Lin Dan, sans doute le meilleur joueur de l'histoire de ce sport, favori pour défendre sa couronne de Pékin.
© AFP/Patrik Stollarz
Le Chinois Zhang Jike, champion du monde et vainqueur de la Coupe du monde, le 1er avril 2012 à Dortmund, lors des championnats du monde de tennis de table
En tennis de table, la Chine a certes perdu de multiples champions olympiques comme Zhang Yining et Wang Nan chez les filles, parties à la retraite, mais la relève est bien là et les joueurs rapides comme l'éclair se succèdent sans interruption, avec par exemple Zhang Jike, champion du monde et vainqueur de la Coupe du monde, et Ding Ning, son pendant chez les filles.
La "Dream Team" chinoise
La "Dream Team" de plongeurs chinois, qui a raflé toutes les médailles d'or lors des derniers Mondiaux, va tout faire pour répéter cette performance à Londres, après avoir laissé échapper un titre à Pékin.
"Cette habitude de gagner pourrait conduire à de la complaisance, c'est un défi en fait", explique Zhou Juhong, le patron des plongeurs chinois.
Selon athlètes et entraîneurs, le succès lors des Jeux de Pékin a relancé les ambitions olympiques chinoises, et notamment son système de sport d'Etat, avec des financements abondants pour l'entraînement d'une nouvelle génération de prodiges.
Les écoles de sport à la mode soviétique, qui sélectionnent et forment les athlètes dès le plus jeune âge, avec des heures et des heures de travail, ont également produit des champions du monde en natation, judo, lutte, tir à l'arc ou encore à l'aviron.
Malgré ces succès, les dirigeants du sport chinois modèrent les espoirs de médailles de leurs 380 athlètes attendus à Londres, expliquant qu'ils vont faire face à une "forte concurrence" après Pékin.
"Avec le retrait de nombreux champions du monde et champions olympiques, après les Jeux de Pékin, le gros de notre délégation appartiendra à la jeune génération et nous ne pouvons pas être très optimistes", justifie Cai Zhenhua, le vice-ministre des Sports chinois.