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© AFP/Johannes Eisele
Christophe Lemaitre
, après sa 6e place en finale des JO de Londres, le 9 août 2012.
Christophe Lemaitre espérait signer le casse du siècle jeudi soir sur le 200 m des JO de Londres, mais il a été arrêté par un trio de Jamaïcains volants, et ce sont les "braqueuses" du basket qui ont réussi un casse programmé pour gagner leur place en finale.
Pour sauver la face d'une délégation française de plus en plus amorphe dans cette seconde semaine olympique, ce sont les équipières de Céline Dumerc qui ont répondu présent en fin de soirée, en demi-finale.
En face d'elles, les Russes, contre lesquelles elles avaient gagné leur label de "braqueuses" en enlevant à la surprise générale le Championnat d'Europe 2009. Et elles ont récidivé: les Russes ont certes récupéré leur titre de championnes d'Europe en 2011, mais ce sont les Bleues qui iront en finale contre les Américaines, après leur victoire 81-64.
Douze ans après Antoine Rigaudeau et les médaillés d'argent de Sydney, les Bleues vont donc s'attaquer à leur tour à la forteresse américaine, quadruple tenante du titre.
"Le TGV de Culoz" en retard
© AFP/Paul Ellis
Les joueuses canadiennes se congratulent après l'ouverture du score, le 9 août 2012 à Coventry, lors du match pour la 3e place.
Elles savent que ce sera compliquée, face à une équipe invaincue aux JO depuis vingt ans. Mais en attendant, elles sont déjà assurées de remporter leur première médaille olympique, alors que Christophe Lemaitre lui devra encore attendre quatre ans, au moins.
Sur le demi tour de piste la dernière médaille française remontait à 1960, aux Jeux de Rome. Et Christophe Lemaitre espérait ajouter son nom à celui de Abdoulaye Seye.
Mais Usain Bolt , Yohan Blake et Warren Weir étaient trop rapides jeudi soir sur le tartan olympique de Stratford, et le "TGV de Culoz" est arrivé très en retard, loin derrière, à la 6e place. Très loin surtout de Bolt, quintuple champion olympique et seul homme à avoir signé deux fois de suite le doublé 100-200 m aux JO.
Déception donc pour le sprinteur savoyard, et pour tout l'athlétisme bleu. Pour les exploits, il fallait chercher ailleurs, et notamment chez les Kényans, avec le sacre olympique, record du monde à la clef, de David Rudisha sur 800 m, au bout d'une course menée de bout en bout.
© AFP/Alberto Pizzoli
La Française Marlène Harnois, après sa médaille de bronze des JO de Londrescontre la Japonaise Mayu Hamada (12-8), le 9 août 2012.
Jusqu'à l'exploit des basketteuses, seule une petite Québecoise de 25 ans avait sauvé la mise bleue du jour en décrochant sa médaille de bronze, la 29e de la délégation française, en taekwondo.
"Rihanna version blonde"
Marlène Harnois, née à Montréal et aujourd'hui passée sous le soleil d'Aix-en-Provence, visait le podium, dans la catégorie des moins de 57 kg. Pari réussi pour la double championne d'Europe (2008, 2012), face à la Japonaise Hamada Mayu.
Championne du Canada juniors, à 11 ans, elle avait choisi la France en 2001. Dans le cadre d'une programme de solidarité francophone. "J'ai la double nationalité. Je suis trop fière d'être française. La France a vraiment cru en moi", a témoigné après son combat victorieux la "Rihanna en version blonde", telle que se définit la nouvelle médaillée bleue.
© AFP/Mark Ralston
Les basketteuses françaises célèbrent un panier lors de la demi-finale olympique contre la Russie, le 9 août 2012 à Londres.
Avant Marlène harnois et les "braqueuses", les représentants tricolores avaient collectionné les désillusions jeudi, à commencer par les footballeuses de Bruno Bini qui ont dû se contenter d'une nouvelle 4e place, après celle du Mondial 2011.
La faute à un but des joueuses à la feuille d'érable à la dernière seconde ou presque du temps réglementaire, à l'issue d'un match que les Françaises avaient pourtant copieusement dominé, comme lors de la demi-finale face aux Championnes du monde japonaises.
Et pendant que les Français patinaient, Américains et Chinois continaiuent eux à planer en tête du classement des nations, autour des 80 médailles. Bien au dessus des 29 médailles bleues, dont 8 en or.
De même, les Britanniques, 3e au classement des nations, ont continué leur razzia historique, avec 25 médailles d'or. Parmi celles-ci, il y en avait une qui brillait un peu plus que les autres jeudi: celle de Nicola Adams , une Anglaise de 29 ans venue de Leeds, première femme sacrée championne olympique de boxe.
Le Noble art, un des derniers bastions masculins, est en effet tombé pour de bon cet été dans la capitale britannique, où les femmes gants aux poings ont foulé pour la première fois un ring olympique, plus d'un siècle après les messieurs.