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Almaty et sa station vintage datant de 1950, puis Pékin et sa dépendance à la neige artificielle: les deux villes candidates aux jeux Olympiques d'hiver 2022 plancheront mardi matin devant les membres du CIO, la capitale chinoise, hôte des JO d'été 2008, semblant favorite.
Après les visites sur place de la commission d'évaluation, d'abord à Almaty en février puis à Pékin en mars, qui ont donné lieu à un rapport d'évaluation publié la semaine dernière, il s'agit de l'avant-dernière occasion pour les deux délégations de convaincre les membres du CIO.
A partir de 9h00, au musée olympique, la parole sera donnée à Almaty et son Premier ministre Karim Massimov, qui diposera de 45 minutes pour présenter son dossier. Suivront 40 minutes de questions-réponses. Après une pause, ce sera ensuite au tour de Pékin, forte de son expérience des Jeux d'été 2008, avec pour figure de proue le vice-Premier ministre Liu Yandong.
Seules deux candidats restent donc en course pour les JO-2022, après le retrait de plusieurs villes, dont Oslo, inquiètes de la démesure et du coût des Jeux de Sotchi, en 2014.
Le choix de la ville hôte des JO d'hiver 2022 interviendra le 31 juillet à Kuala Lumpur lors de la 128e session du CIO, après une ultime présentation de chaque projet la veille devant les membres.
- Shymbulak, station vintage -
Sur les 112 membres du CIO ayant droit de vote, 85 seront présents mardi. Parmi les absents de marque, Sepp Blatter, membre de la famille olympique en vertu de son titre de président de la Fifa, balayée par un scandale de corruption sans précédent.
En revanche, le vice-président de la Fifa et également membre du CIO, le Camerounais Issa Hayatou, siègera bien mardi, selon la Confédération africaine de football (CAF) dont il est président.
La vision d'Almaty "est ancrée dans le désir d'accélérer les réformes économiques et sociales et de tirer profit de l'héritage du pays en matière de sports d'hiver", selon le rapport d'évaluation.
Pékin a de son côté l'ambition de faire des sports d'hiver "une activité ordinaire de la population afin, à terme, d'améliorer la forme physique et la santé en général", selon le rapport.
Pour la première fois figurent parmi les sujets abordés avec les comités de candidature les garanties concernant l'application des valeurs de la charte olympique, et notamment la question de la non-discrimination qui avait soulevé de graves problèmes lors des JO de Sotchi en 2014, notamment vis-à-vis des homosexuels.
Les deux villes ont été régulièrement encouragées à intégrer dans leur candidature "l'esprit de l'Agenda olympique 2020", qui prévoit des réformes visant à offrir "une plus grande flexibilité dans le cadre de la procédure de candidature, mettre davantage l'accent sur l'héritage, réduire les coûts et privilégier la durabilité".
- Pékin et sa neige artificielle -
Ainsi, le projet d'Almaty, "un concept compact", selon le rapport, s'appuie sur de nombreuses infrastructures existances ou rénovées en 2011 pour les Jeux asiatiques d'hiver, telles que la station de ski de Shymbulak, construite en 1950, et le Palais des sports Baluan Sholak, édifié en 1967.
"Cela offre une bonne expérience pour les athlètes, une efficacité en termes de coûts et d'exploitation, avec un impact environnemental bas", estime le rapport qui met en avant à Almaty "les abondantes chutes de neige".
Au contraire du projet chinois, où "l'importante dépendance en neige artificielle dans tous les sites, surtout à Yanqing", est soulignée. "La dépendance à la neige artificielle nécessiterait de détourner de l'eau des réservoirs actuels et pourrait avoir des impacts sur l'agriculture", souligne le rapport qui s'interroge aussi sur la qualité de l'air.
La capitale chinoise, qui présente un projet éclaté, propose "un concept régional qui vise à développer un marché des sports d'hiver au profit de plus de 300 millions de personnes vivant dans le nord du pays".
Après Sotchi en 2014, les prochains Jeux d'hiver se tiendront en 2018 en Corée du Sud à Pyeongchang.