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© AFP/Damien Meyer
Les Français Arnaud Hybois
et Sébastien Jouve pendant les demi-finales du K2 200 m, le 10 août 2012 aus JO de Londres
Si Maxime Beaumont a manqué le podium olympique pour 3/100, le kayakiste n'était pas le plus déçu des membres de l'équipe de France de course en ligne samedi, Arnaud Hybois et Sébastien Jouve, 4e eux-aussi en K2 sur 200 m, n'arrivant pas à se défaire d'un sentiment de gâchis.
Passé par le K4, puis le K1 sur 1000 m, Beaumont, 30 ans, ne s'est spécialisé sur 200 m qu'en 2011 et a fait de l'aveu du directeur technique national (DTN) Philippe Graille "un parcours extraordinaire" jusqu'à sa finale olympique sur le bassin d'Eton Dorney.
Pour son deuxième grande rendez-vous international en sprint après les Mondiaux-2011 (4e), Beaumont a échoué à 31/1000 du Canadien Mark De Jonge qui lui a chipé la médaille de bronze dans une course remportée par le Britannique Ed McKeever .
Il n'en concédait toutefois aucune amertume: "Quatrième, c'est mon niveau, je n'ai pas de regret, c'est la loi du sport".
Changement radical de ton avec Arnaud Hybois et Sébastien Jouve: "Tout ce boulot pour si peu, c'est dur, mais on ne peut que s'en prendre à nous mêmes", résume Jouve.
Changement de pagaie
Auréolés de leurs deux titres mondiaux (2010, 2011) sur 200 m, les kayakistes faisaient figure de solides chances de médaille, voire de titre qui échappe à la course en ligne tricolore depuis 1952.
Mais la 4e place des Championnats d'Europe 2012 n'était pas qu'un incident: "On n'a pas progressé assez alors que les autres, qu'on avait battu de quelques centièmes pour nos titres mondiaux, vont plus vite. On est extrêmement déçu", a résumé Arnaud Hybois
Le K2 français n'a jamais été dans le coup de cette finale remportée par les surprenants Russes Yury Postrigay et Alexander Dyachenko qui ont explosé cette année.
La médaille d'argent est revenue aux Bélarusses Piatrushenka et Makhneu et le bronze aux Britanniques Heath et Schofield qui ont coupé la ligne avec presque 6/10 d'avance sur les Tricolores.
© AFP/Francisco Leong
Le Français Mathieu Goubel
pendant la demi-finale du K1 1000 m, le 6 août 2012 aux JO de Londres
"On savait qu'on aurait des problèmes au départ, on a tenté des choses, mais il était difficile de tout révolutionner en une nuit", a reconnu Jouve, qui a changé de pagaie et repris celle des titres mondiaux.
Sans réussite: "Leurs résultats ne sont pas à la hauteur de leur olympiade, il faudra prendre le temps d'analyser ce qu'il s'est passé", a admis le DTN.
Troisième finaliste de la journée, Mathieu Goubel n'a pas, comme prévu, pu viser le podium sur 200 m: septième d'une finale de C1 remportée par l'Ukrainien Yuri Cheban , le 5e du 1000 m, qui n'avait pas préparé spécifiquement le sprint, n'éprouvait "aucun regret": "On ne retient bien sûr que les médailles, mais je n'ai pas à repartir la tête basse de ces Jeux, car j'ai été battu par meilleur que moi".