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© AFP/Christophe Simon
Yannick Agnel
pose avec sa médaille d'or olympique du 200 m nage libre, le 30 juillet 2012 à Londres
Yannick Agnel , "le squale" niçois, double champion olympique après son 200 m stratosphérique lundi soir, a fait oublier les larmes de "la guêpe" Laura Flessel , sortie prématurément de ses 5e JO, en décrochant la 7e médaille bleue de ces Jeux de Londres.
Et même l'échec de Camille Lacourt , champion du monde du 100 m dos mais seulement 4e de sa finale, loin de l'Américain Matt Grevers , ne peut assombrir l'humeur d'une délégation française qui a aussi glané deux nouvelles médailles de bronze dans la journée via ses judokas.
"Olympien impétrant et squale de piscine municipale": Yannick Agnel devra retirer le terme "impétrant" de son profil Twitter, car il est bien un "Olympien" maintenant, après sa deuxième victoire en 24 heures dans la piscine olympique de Stratford.
Dernier relayeur dimanche soir du 4x100 m tricolore victorieux des Américains, lors duquel il avait irrésistiblement rattrapé l'Américain Ryan Lochte dans la dernière longueur, Agnel a récidivé lundi soir, reléguant une nouvelle fois le nageur californien très loin, hors du podium cette fois.
Deuxième médaille d'or donc pour Agnel, et trois au total pour la natation française depuis le début de ces Jeux, avec celle de Camille Muffat sur 400 m nage libre dames dimanche soir, juste avant l'exploit du relais. Soit autant que durant toute l'histoire de la natation française jusque là, si on oublie le titre de Charles De Vendeville en 1900 sur 60 m nage sous l'eau !
© AFP/Franck Fife
Automne Pavia
est félicitée par le Président François Hollande, présent à Londres, pour sa médaille de bronze au JO dans la catégorie des -57 kg, lundi 30 juillet 2012
Champion du monde 2011 à Shanghai, Lacourt le Marseillais espérait imiter Agnel. Mais, il a échoué au pied du podium en craquant complètement dans la dernière longueur.
En attendant d'autres exploits des nageurs français, et notamment de la Niçoise Camille Muffat , qualifiée pour la finale du 200 m nage libre mardi, ce sont les judokas qui ont apporté du métal à la collection française, avec deux autres médailles, en bronze celles là.
Première médaillée de la journée, Automne Pavia s'est imposée dans le combat pour la 3e place chez les -57 kg, face à la Hongroise Hedvig Karakas. Une belle réaction pour la jeune femme, après sa défaite en demi-finale face à la future championne olympique, devant le regard de toute sa famille et ses sept frères et soeurs.
© AFP/Franck Fife
Le judoka français Ugo Legrand
célèbre sa victoire, le 30 juillet 2012 à Londres
Quelques instants plus tard, c'est un grand copain de Teddy Riner , Ugo Legrand , 23 ans et champion d'Europe, qui a ramassé du bronze sur le tatami, en -73 kg, face au Sud-Coréen Wang Ki-chun, le N.1 mondial, sur un waza-ari durant le Golden Score, les prolongations des judokas.
Et de trois donc pour le judo français depuis le début de ces Jeux, après le bronze, déjà, de Priscilla Gneto dimanche en -52 kg.
Seize ans après Atlanta et ses deux titres olympiques, "la guêpe" Laura Flessel n'avait par contre plus de venin lundi.
A 40 ans, la porte-drapeau de la délégation française rêvait encore d'or. Mais elle a été réveillée brutalement, sous les yeux du président de la République François Hollande, en tribunes, par la N.4 mondiale, la Roumaine Simona Gherman. 15-12: le signe de remettre l'épée au fourreau.
"Je voulais faire cinq matches et finir comme ça (NDLR: cinq matches auraient signifié un titre olympique). L'aventure s'arrête après deux matches...", a confié l'épéiste, en larmes.
© AFP/-
L'escrimeuse française Laura Flessel
, après son élimination lors du tournoi olympique d'épée, le 30 juillet 2012 à Londres
"Il y a eu des jours avec des prises de têtes, d'autres avec des larmes, du champagne", a confié la "guêpe" -un label gagné au début de ses 25 ans de carrière pour sa propension à piquer ses adversaires aux pieds-, en larmes après son dernier assaut: "Mais aujourd'hui, je suis contente de la petite Guadeloupéenne qui est arrivée en métropole".
Avec sept médailles, dont trois en or, la France est désormais 3e au tableau des médailles, dans le sillage des Américains et loin derrière les irrésistibles Chinois, qui avaient déjà neuf champions olympiques lundi soir après 37 épreuves.
Largement en avance sur leur tableau de marche de Pékin, où ils avaient glané 41 médailles, dont 7 en or, pour une 10e place finale, les athlètes français peuvent rêver de faire des Jeux de Londres des Jeux un peu plus bleu encore.