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© AFP/YASUYOSHI CHIBA
Budapest, Los Angeles, Paris et sans doute Rome remettent au CIO le 2e volet de leur dossier de candidature aux JO-2024
Budapest, Los Angeles, Paris et sans doute Rome, malgré la mort annoncée de ses ambitions olympiques, remettent vendredi au CIO le deuxième volet de leur dossier de candidature aux JO-2024, consacré à la gouvernance, à la structure juridique et au financement.
Moins spectaculaire que la première partie dédiée aux sites sportifs et au projet global, ce second opus est sans doute le plus important aux yeux du CIO, devant apporter l'assurance que les Jeux seront financés quoi qu'il arrive (changements politiques ou revers de fortune économique).
C'est un document beaucoup plus mince que le précédent que vont remettre les impétrants: 23 questions et autant de réponses en 20 pages pour Paris, accompagnées d'un discours d'engagement du Premier ministre Manuel Valls.
Le budget d'organisation est quasi stable d'édition en édition "autour de 3,5 milliards de dollars (3,2 Mds EUR)", précise Étienne Thobois, directeur général de la candidature parisienne. Il est financé à "100% par le programme marketing des Jeux: la billetterie, l'apport de 1,4 milliard de dollars (1,25 Md EUR) du CIO et le programme national de sponsoring", ajoute-il.
Outre ce budget, les Jeux coûteraient en frais d'infrastructures et d'équipements environ 3 milliards d'euros en plus, et c'est ce budget qui doit être garanti dans le dossier 2.
Équitablement abondé par des fonds publics et privés, il comprend la construction des infrastructures pérennes, en l'occurrence le Village olympique (1,8 Md EUR), le reste couvrant le centre aquatique, la deuxième Arena de Bercy, les rénovations d'équipements existants et quelques aménagements routiers.
- Valls engage l'État vendredi -
Si les investissements des collectivités locales sont connus depuis quelques jours avec les votes respectifs de la Région (145 millions d'euros), de la Ville de Paris (145 ME) et du département de Seine-Saint-Denis (67 ME), l'apport d'un milliard d'euros de l'État, validé mercredi en Conseil des ministres, doit être officialisé par le Premier ministre Manuel Valls, vendredi au Bourget.
Le deuxième dossier parisien, comme celui de ses rivales, détaillera également la structure juridique qui chapeautera le Cojo (Comité d'organisation des jeux Olympiques) et d'éventuels organismes dédiés à la livraison des équipements.
Il sera aussi accompagné de lettres d'engagement ou de soutien de tous les partis politiques représentés au Parlement et possibles candidats à la présidentielle, excepté Jean-Luc Mélenchon, ainsi que d'organisations syndicales. Au total 230 garanties sont apportées par 80 signataires.
Les rivales de Paris présenteront des documents similaires. Budapest joint ainsi une lettre de garantie signée du Premier ministre Viktor Orban, qui assure le CIO du financement par l'État des infrastructures sportives, du Village olympique et des médias, du centre de presse et des transports.
- Rome en mort clinique -
Los Angeles, qui a considérablement modifié son projet en incluant des sites plus éloignés mais déjà existants, n'a pas encore annoncé son budget mais on sait que le projet compte uniquement sur des fonds privés. De généreux mécènes ont annoncé leur contribution en cas de victoire du dossier californien.
La garantie publique étant indispensable, la municipalité de Los Angeles et l'État de Californie se sont chacun engagés à mettre à disposition un fonds de garantie de 250 millions de dollars, pour financer d'éventuels surcoûts.
L'État fédéral se contentera lui d'assurer la sécurité de l'événement. Peu impliqué dans la défense de la candidature, le président Obama a récemment estimé dans un entretien au New York Magazine que les décisions du CIO étaient un peu "truquées".
Si Rome remet le deuxième volet de son dossier vendredi à Lausanne, ce sera pour la capitale italienne un baroud d'honneur. Lâchée par la nouvelle maire de Rome, Virginia Raggi, la candidature est en mort clinique.
Dès vendredi, les villes rescapées des premières étapes se concentreront sur le dossier N°3, intitulé "Livraison des Jeux, expérience et héritage des sites olympiques" à livrer d'ici au 3 février 2017.
Ce sera le dernier avant la visite de la commission d'évaluation, en mai, puis l'élection, le 13 septembre prochain à Lima.