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Pour Guy Drut , l'un des deux membres français, avec Tony Estanguet , du Comité international olympique (CIO), la candidature parisienne pour les JO 2024, qui sera officialisée en deux temps, le 23 juin, date de la journée olympique, et le 14 juillet, "part du bon pied" avec un message "d'abord adressé aux sportifs par les sportifs".
Q: On connaît maintenant les dates de l'officialisation de la candidature de Paris, il était temps ?
R: "C'est bien que la candidature soit officialisée car ici les gens ne comprenaient plus. Tout le monde en parlait en France et dans le monde olympique mais il n'y avait pas d'officialisation. C'est pour cela qu'on a proposé avec Tony Estanguet , de profiter du cadre de l'assemblée générale des olympiens et du CNOSF, le 23 juin, journée olympique, pour officialiser d'abord envers le monde sportif. Ensuite le monde politique et la candidature feront ce qu'ils ont à faire en direction du grand public. Il y a une cible sportive internationale et une cible franco-française, c'est parfaitement complémentaire".
Q: Comment le monde sportif français se mobilise-t-il derrière vous ?
R: "Ca va commencer à venir, on n'en est même pas à la première haie, il faut savoir prendre son temps. C'est l'une des raisons pour lesquelles j'avais proposé cette date. C'est l'assemblée générale des olympiens, c'est un message qui leur est directement adressé. Il y a déjà la commission des athlètes de haut niveau présidée par Tony (Estanguet) et Isabelle Severino (ex-gymnaste, ndlr) qui est mobilisée. On va voir le plus de visages possibles parmi les olympiens, ils seront tous mobilisés, quelles que soient les générations, ceux dont l'image parle le mieux aux jeunes générations mais aussi tous les autres. Il faut prendre les olympiens de Londres, Pékin mais ausi ceux d'Atlanta, de Barcelone, de Moscou, de Montréal, etc... pour toucher toutes les générations".
Q: La France part du bon pied cette fois ?
R: "Je crois qu'on part du bon pied. C'est ma 6e candidature, je les ai toujours vécues de l'intérieur. J'ai vécu tous les départs et c'est ce qui m'est répété ici par deux ou trois membres du CIO: c'est vraiment le monde du sport qui a pris ça en main. C'est l'image qu'on donne au CIO, il faut que cette image soit réelle, concrète. Ensuite, il faut qu'on travaille en étroite collaboration avec les pouvoirs publics, les collectivités locales, les sponsors, le monde économique, et petit à petit ça commence à faire".
Q: Le CIO insiste sur la parité hommes-femmes, y aura-t-il aussi un visage féminin à la tête de la candidature de Paris 2024 ?
R: "C'est trop tôt pour le dire. C'est important, il y en aura. Il y a beaucoup de femmes de qualité dans le monde du sport français. Laquelle ce sera ? Je n'en sais rien".
Q: Une consultation des Parisiens, y êtes-vous favorable ?
R: "Les sondages sont faits par le CIO, quoi qu'on dise quoi qu'on fasse, il y en aura des sondages. S'il faut que nous on en fasse un, autant le faire avant le dépôt de candidature (fixé au 15 septembre prochain, ndlr). Si c'est pour avoir un sondage malheureusement négatif, ce que je ne crois pas, et qu'on le fasse courant 2016, c'est un peu ridicule".
Q: Après l'officialisation de la candidature, quelle est la prochaine étape pour Paris-2024 ?
R: "Le vrai point de départ, ce sera la session du CIO fin juillet à Kuala Lumpur. On aura déjà une idée un peu précise de la finalité technique de la candidature. On saura où est le village, les installations pérennes qui manquent encore comme le Village olympique ou le centre aquatique et ce sera plus facile de présenter un dossier complet".