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© AFP/Fred DUFOUR
Le Ministre Patrick Kanner, Nathalie Boy de la Tour (LFP) et l'ex-sélectionneur Raymond Domenech
, en visite à Pékin, le 15 févreir 2017
La Chine a exprimé son "empathie" pour la candidature de Paris aux JO de 2024, d'autant qu'elle "veut capter" le savoir-faire français en sports de montagne pour réussir ses propres Jeux d'hiver en 2022, a indiqué le ministre français des Sports Patrick Kanner.
Au dernier jour d'une visite à Pékin, M. Kanner a abordé la question vendredi avec son homologue chinois Gou Zhongwen et les responsables du comité d'organisation des jeux Olympiques de 2022, qui auront lieu dans la capitale chinoise et ses alentours.
"On a senti une forme d'empathie" pour la candidature parisienne à l'organisation des JO-2024, a confié le ministre français devant la presse, même si aucun soutien formel n'a été dévoilé.
"La Chine, c'est trois membres du Comité international olympique (CIO) et une influence qui s'exerce sur le continent (asiatique) et au-delà. L'intérêt de la Chine pour des coopérations (sportives) avec la France est tel que nous espérons bien son soutien le jour venu" à Lima, a-t-il ajouté.
Paris et Los Angeles sont les deux villes favorites pour l'organisation des JO-2024. La lauréate sera désignée le 13 septembre au Pérou par les membres du CIO.
En revanche, la France se dit toujours farouchement opposé à un double vote qui attribuerait dans le même temps les JO de 2024 et ceux de 2028, une éventualité suggérée par le président du CIO Thomas Bach .
"On ne travaille que pour 2024, pas pour espérer le lot de compensation. Si l'on commence à dire +pourquoi pas 2028?+, on scie la branche sur laquelle on est assis", s'agace Patrick Kanner.
-'Capter notre excellence'-
La France mise d'autant plus sur l'appui de la Chine, qu'elle intensifie son aide à la préparation des JO d'hiver de Pékin 2022.
"Les Chinois sont totalement déterminés à réussir ces jeux, ce qui est un peu plus compliqué pour eux que les JO (d'été) de 2008, parce que les sports de montagne ne sont pas dans leur culture historique", a observé M. Kanner.
"Techniquement, ils sont capables de faire beaucoup de choses, mais ils veulent aussi une réussite populaire. Pour eux, il est hors de question d'avoir les JO et ne pas égrener des médailles. Or, ils ont des besoins en équipements et en formations, a ajouté le ministre. Ils veulent donc capter notre excellence en matière sportive".
En plein essor du ski en Chine, les équipementiers français (skis, dameuses, remontées mécaniques, opérateurs de stations...) sont de plus en plus présents sur un marché potentiellement colossal.
A plusieurs contrats commerciaux dévoilés cette semaine, s'est ajouté un accord entre l'Université des Sports de Pékin et, côté français, l'Ecole nationale des sports de montagne (ENSM) en vue de former des moniteurs chinois.