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© AFP/LIONEL BONAVENTURE
Le logo officiel de la candidature de Paris aux JO-2024 projeté sur l'Arc de Triomphe à Paris, le 9 février 2016
C'est l'image d'une Tour Eiffel stylisée et polychrome, projetée en primeur mardi soir sur l'Arc de Triomphe, qui accompagnera durant dix-huit mois la candidature de Paris aux jeux Olympiques 2024.
Il était 20h24 lorsque le monument emblématique de "la plus belle avenue du monde" s'est mis à pixeliser les tweets de soutien bombardés depuis des heures sur sa façade, pour laisser apparaître la silhouette de sa grande soeur de la Rive gauche, dans un cérémonial digne d'une élection présidentielle.
Le tout devant quelques centaines de spectateurs et Parisiens venus admirer le spectacle sur les Champs-Elysées, profitant de l'arrêt de la pluie et de l'interruption de la circulation pour une trentaine de minutes.
"Cette identité visuelle reflète magnifiquement les valeurs et l'ambition de la candidature" parisienne, a souligné Bernard Lapasset, coprésident du Comité Paris 2024, entouré notamment des ministres Patrick Kanner et Thierry Braillard, de la maire de Paris Anne Hidalgo et de la présidente de la Région Valérie Pécresse. "Elle se distingue par sa pertinence, sa modernité, son audace et son élégance. Et puis, réunir comme ce soir l'Arc de Triomphe et la Tour Eiffel sur un même site est une belle symbolique..."
- Cousin du logo du PSG -
Le logo élu par le comité de candidature évoque la silhouette de la "Dame de fer" et laisse aussi deviner un chiffre, 24, référence à l'année de ces Jeux espérés mais également au centenaire des derniers JO organisés à Paris (1924).
Polychrome, le dessin conçu par l'agence de design Dragon Rouge, qui avait déjà rénové l'emblème du PSG, mêle dans sa base les couleurs des anneaux olympiques et en son sommet celles de la France. Cette Tour Eiffel stylisée, symbole si familier depuis les attentats de novembre 2015, propose un même air de ralliement, mais résolument optimiste et festif celui-ci.
"Ce logo illustre la beauté et l'élégance de Paris, mais également sa modernité et sa capacité à se réinventer constamment", a estimé Anne Hidalgo, présente aux côtés de plusieurs sportifs comme le rugbyman Fabien Galthié, le champion de taekwondo Pascal Gentil , le fleurettiste Brice Guyart ou l'athlète Muriel Hurtis.
"L'enjeu était important", a repris Tony Estanguet , l'autre président de Paris-2024. "Car ce logo devait à la fois porter des valeurs fortes, tout en restant très accessible. Tout le monde peut se l'approprier et le reproduire facilement. En même temps, il évoque fidèlement notre projet et met en évidence ce qui rend unique la candidature de Paris."
- Budapest, Rome et Los Angeles -
Cette levée de voile a lancé le signal de la grande campagne de communication autour d'un projet francilien, certes, mais également national: ainsi, à 20h24, la façade de l'hôtel de ville de Marseille, cité potentiellement hôte des épreuves de voile et de plusieurs matches de football, s'est également parée de la Tour Eiffel, à l'unisson de l'Arc de Triomphe.
Dès mercredi, des drapeaux ornés du logo de Paris-2024 jalonneront les deux côtés des Champs-Elysées.
La semaine suivante, mercredi 17 février, jour de la remise du dossier au CIO, le comité de candidature dévoilera les détails de son projet à la Philharmonie de Paris: l'emplacement des derniers sites non choisis, ainsi que la "philosophie" de la candidature, sa vision, son héritage, et son film manifeste. Parallèlement sera lancé le site www.paris2024.org
Cette candidature vivra alors avec tous ses attributs jusqu'en septembre 2017, date de l'élection de la ville hôte des JO-2024 par le CIO, à Lima, où elle sera opposée à Budapest, Los Angeles et Rome. Avec l'espoir d'effacer les échecs successifs de Paris en 1992, 2008 et 2012.