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La candidature de Paris aux JO-2024 se met lentement mais surement en ordre de marche grâce notamment à l'activisme de la maire, Anne Hidalgo, qui a appelé lundi les élus parisiens à s'"engager pleinement" en faveur des JO.
Longtemps mesurée, l'ex-première adjointe de Bertrand Delanoë que l'on disait échaudée par l'échec de Paris-2012 est désormais conquise. Son v?u présenté aux maires d'arrondissement de la capitale est clair. Il invite les élus parisiens à "engager pleinement et avec responsabilité Paris en faveur d'une candidature aux jeux Olympiques et paralympiques 2024".
Les élus du groupe UMP se sont dits "satisfaits de voir avancer la candidature de Paris aux JO-2024" et ont fait part de leur "soutien plein et entier au mouvement sportif, dont le leadership pour porter ce formidable projet est désormais incontesté".
Certes, Paris n'est pas officiellement candidate. Et ne le sera pas même le 13 avril lorsque le Conseil de Paris aura suivi le v?u d'Anne Hidalgo qui plaidera pour une nouvelle aventure olympique.
Il faudra attendre une annonce de l'exécutif pour officialiser l'entrée en campagne, l?État devant se porter garant du projet. Ce sera pour juin ou juillet, de sources proches du dossier.
En attendant, les partisans de Paris-2024 ne se tournent pas les pouces. Bernard Lapasset, proclamé, avec l'assentiment de tous les acteurs concernés, patron de la future candidature, multiplie les rendez-vous. La semaine dernière à l'Assemblée nationale pour convaincre les députés, puis au Medef, devant des chefs d'entreprises avec Anne Hidalgo ou avec des élus franciliens.
- Le CFSI disparaît -
Cette semaine sera actée la métamorphose du Comité français du sport international (CFSI) en association dédiée à Paris-2024, toujours présidée par l'incontournable Lapasset.
Créé en avril 2013 pour conduire la stratégie de la France en matière de relations internationales sportives, le comité verra ses missions transférées au comité national olympique et sportif français (CNOSF), exceptées celles ayant trait à la probable candidature qui reviendront à une association éphémère, "un groupe de travail et de réflexion destiné à créer une culture commune du projet entre le mouvement sportif, la Ville, la Région et l?État", explique-t-on dans l'entourage de Bernard Lapasset.
A son ordre du jour, un certain nombre de questions que Paris veut, à l'inverse de ses rivales déjà lancées dans la course, avoir réglées avant de s'engager: le plan de financement de la candidature (60 ME), sa gouvernance, avec une feuille de route pour chaque acteur, mais aussi plus concrètement le schéma des futurs sites qui devra être rendu au CIO en janvier 2016, quatre mois après la déclaration d'intention qui devra elle parvenir à Lausanne en septembre de cette année.
Si la Seine-Saint-Denis est bien placée pour être LE département des JO, il reste en effet à trancher entre plusieurs options, tout en ménageant les déçus.
"Ce sera l'un des rôles de cette association d'avancer sur le choix des sites en cherchant le point d'équilibre entre les attentes du CIO et les enjeux locaux", explique-t-on au CFSI.
Ce sera également sa mission de faire de la pédagogie tous azimuts. La candidature n'est pas lancée mais ses détracteurs donnent déjà de la voix.
Principale cible: le coût des Jeux, estimé à 6 milliards d'euros (3 MdE pour l'opérationnel, financés en partie par le CIO, et 3MdE pour les infrastructures pérennes) dans le rapport remis par Bernard Lapasset aux pouvoirs publics, et les craintes de dérapage.
C'est l'un des principaux arguments, notamment, des défenseurs de la candidature à l'Exposition Universelle qui redoutent que leur événement ne soit phagocyté par les Jeux. Et les dernières déclarations d'Anne Hidalgo n'ont, à ce titre, rien de rassurant pour eux.