Happy Birthday : |
© AFP/Patrick KOVARIK
Une charte sociale signée entre les syndicats et Paris-2024
Le comité de candidature de Paris aux jeux Olympiques 2024 a signé lundi avec les cinq principales organisations syndicales, CGT, CFDT, CFE-CGC, FO et CFTC, une "charte sociale" garantissant "une démarche humaine et responsable" dans la préparation et le suivi de l'événement, si Paris devait obtenir les JO.
La charte comprend 16 engagements que Paris-2024 promet de respecter avant et après les Jeux, notamment la présence d'un représentant des syndicats dans le comité d'organisation (Cojo), la non-discrimination dans l'accès à l'emploi et l'encouragement de la mixité, le reclassement des salariés du Cojo ou le respect des normes internationales du travail et notamment le "travail décent".
"C'est une nouvelle étape importante, l'élargissement de l'unité autour de notre projet qui dépasse les clivages", a commenté Bernard Lapasset, co-président du Comité de candidature, en marge de la signature de l'accord, au siège de la Métropole du Grand Paris.
Un comité consultatif paritaire comprenant un représentant de chacun des syndicats signataires ainsi que des membres du Medef, sera rapidement constitué afin de participer à toutes les décisions touchant à l'emploi, prises dans le cadre du projet olympique, si Paris obtient les Jeux.
"La CFDT a décidé de soutenir la candidature de Paris (...) avec la volonté d'en faire un projet exemplaire", a déclaré Laurent Berger, secrétaire général de la Confédération. "Les Jeux seront une opportunité pour investir dans des territoires parfois délaissés, de développer l'emploi et de créer de nouvelles infrastructures (transports, loisirs, ...). La CFDT a apporté son soutien pour que la candidature de Paris soit porteuse d'une vraie ambition sociale".
"A l'universalité des jeux Olympiques et Paralympiques doit s'ajouter l'universalité des droits sociaux pour les travailleurs. C'est le sens de l'engagement de la CGT", a pour sa part commenté Philippe Martinez, son homologue de la CGT.
Selon Bernard Lapasset, aucune contrepartie n'a été demandée aux syndicats, notamment en ce qui concerne de possibles mouvements sociaux à des moments clés tels que la visite de la commission d'évaluation, en mai, ou le vote final du CIO, le 13 septembre prochain, et surtout la tenue des Jeux prévus en août 2024.
"Ce n'est pas l'objet de la charte", a indiqué l'ancien président de World Rugby à l'AFP. Les branches professionnelles ont des accords et les activités doivent se dérouler dans le cadre de ces accords".
En mars 2005, des manifestations contre la suppression des 35 heures avaient eu lieu pendant la visite de la commission d'évaluation des candidates aux JO-2012.
Plus récemment, des mouvements de grève avaient éclaté au début de l'Euro-2016 de football.