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Le choix des bords de Seine de Saint-Denis/Pleyel pour implanter le Village olympique est, selon ses promoteurs, "le meilleur pour faire triompher" la candidature parisienne aux JO-2024.
"C'est le choix pour aller chercher la victoire finale en 2017", a déclaré Tony Estanguet , co-président de la candidature, en annonçant le nom du site lauréat dans l'auditorium du Stade de France, Stade Olympique si Paris l'emporte.
Les 19 membres de l'Association Ambition olympique ont unanimement préféré le dossier de Saint-Denis/Pleyel à celui de Pantin et du Bourget-Dugny. Ce dernier a cependant été choisi pour accueillir, outre le centre de presse déjà prévu, un village des médias.
"A Saint-Denis, les athlètes auraient une expérience unique dans un village qui réunirait confort, conditions optimales de préparation, calme et bonnes conditions de concentration", a détaillé Estanguet, triple champion olympique de canoë et donc connaisseur es Villages.
Situé aux abords de la Cité du Cinéma, mordant sur la petite commune de l'Ile-Saint-Denis, ce "site paysager agréable au bord de la Seine", toujours selon le membre du CIO, était en outre le plus proche du Stade de France et du futur centre aquatique qui sera construit à Aubervilliers.
Trois grands principes ont prévalu à l'heure du choix, a détaillé Tony Estanguet . "D'abord les exigences techniques du CIO, ensuite l'héritage et la durabilité, enfin l'attractivité internationale."
Les trois dossiers ont également été départagés sur la base d'un rapport d'experts articulé autour de six critères, plus ou moins prépondérants: l'expérience des athlètes, la faisabilité, l'impact et l'héritage, l'accessibilité, les fonctionnalités (fonctionnement du village) et la soutenabilité financière et environnementale.
- 17000 lits = 3500 logements -
"C'est un récit au service de l'ambition du territoire du Grand Paris", a souligné Anne Hidalgo, maire de la capitale, qui n'a jamais fait mystère de son ambition d'associer à la candidature parisienne son département voisin, le plus jeune de France et parmi les plus défavorisés.
Déjà à l'origine de l'implantation du Stade de France en vue de la Coupe du monde 1998, l'ancien maire de Saint-Denis et actuel président de la communauté de communes de la zone, Patrick Braouezec, a lui évoqué un "rattrapage" en faveur d'un département trop souvent déconsidéré.
"C'est un choix d'unité, unanime", a renchéri le ministre des Sports qui est aussi celui de la Ville et de la Jeunesse, Patrick Kanner. "Ce que nous décidons aujourd'hui est un booster d'espoir, un symbole pour la jeunesse et la diversité, notamment pour les quartiers prioritaires de la Ville et la Seine-Saint-Denis. Le message olympique, c'est l'union."
A terme, en effet, la zone retenue devrait être totalement transfigurée par l'implantation du Village grâce à une accessibilité optimale pensée pour le confort des athlètes. Ses 17.000 lits, notamment, seraient transformés en 3500 logements. Une aubaine dans un département en déficit chronique.
D'un coût total de 1,7 milliard d'euros, le complexe devrait être financé à 70% par des investisseurs privés.
Au delà du plébiscite du site de Saint-Denis/Pleyel, les membres de l'Association Ambition Olympique --qui deviendra comité de candidature courant novembre-- ont validé jeudi le choix d'Aubervilliers pour bâtir la piscine, déjà prévue dans le dossier de Paris-2012. "Elle sera construite quoi qu'il arrive", a promis Anne Hidalgo, qui n'est pourtant pas décisionnaire.
Quoi qu'il arrive, c'est à dire même si Paris ne décroche pas la lune face à ses concurrents, Budapest, Hambourg, Los Angeles et Rome, en septembre 2017.
Une éventualité à laquelle plus personne ne veut croire, de Paris à Saint-Denis.