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Le retrait de Boston dans la course à l'organisation des jeux Olympiques d'été 2024, officialisé lundi, ne fait pas forcément les affaires des autres villes candidates, à commencer par Paris, puisque Los Angeles, hôte des JO-1984, pourrait prendre la relève.
Le renoncement de Boston est loin d'être une surprise, le manque d'enthousiasme des habitants de la ville pour le projet se reflétant dans tous les sondages et avait très tôt inquiété le Comité olympique américain (USOC).
Outre ce manque d'engouement populaire, la municipalité craignait aussi pour ses finances.
En janvier, le Comité avait préféré Boston à Washington, Los Angeles ou encore San Francisco.
Lundi, le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, a aussitôt assuré que Los Angeles, était intéressée. L'USOC se donne désormais jusqu'en août pour trouver un éventuel remplaçant, les dossiers de candidature devant être déposés au CIO au plus tard le 15 septembre.
"On ne commente pas le retrait de Boston et on ne peut pas évoquer une éventuelle candidature de Los Angeles, car rien n'est fait", a réagi pour l'AFP Etienne Thobois, directeur général de l'association Ambition olympique et paralympique Paris 2024.
"On savait de toute façon que la concurrence serait rude et on se concentre sur notre projet", a ajouté ce familier des candidatures olympiques, qui sait très bien que le chemin sera long et tortueux jusqu'à Lima, où sera élue à l'été 2017 la ville hôte des JO de 2024.
- 'Être mieux que bon' -
"Il nous faudra être mieux que bon", a réagi pour sa part Guy Drut , l'un des deux membres français du CIO avec Tony Estanguet , interrogé par l'AFP.
A Kuala Lumpur, où est réuni le comité exécutif du CIO et où aura lieu vendredi l'élection de la ville hote des JO d'hiver 2022, un bon connaisseur des arcanes olympiques estimait en coulisses mardi que "le retrait de Boston n'est pas nécessairement une bonne chose pour Paris, car si Los Angeles est candidate, ce sera un rival de poids".
La métropole californienne peut s'appuyer sur l'héritage des JO-1984 qu'elle a organisé, et dispose de nombreuses installations existantes.
Le retrait de Boston pourrait également coïncider avec une éventuelle candidature de la ville canadienne de Toronto, encouragée par le président du CIO Thomas Bach .
Après un processus de candidature décevant pour les JO-2022, où seules Pékin et Almaty restent en lice, M. Bach a fait adopter son Agenda 2020, qui a pour but de démocratiser les Jeux, en abaissant le coût de la candidature comme de l'organisation. Dans ce sens, le retrait de Boston pourrait sonner pour le président du CIO comme un échec.
Mais il reste suffisamment de candidats crédibles pour 2024, avec outre Paris, les candidatures officielles de Budapest, Hambourg et Rome et celle possible de Bakou qui vient d'organiser avec faste les premiers Jeux européens, ce qui laisse augurer une belle bataille.
"Notre philosophie est de ne pas porter de commentaires sur les autres candidats", a indiqué à l'AFP le président du Comité olympique italien (Coni), Giovanni Malago, après l'annonce de Boston.
De son côté, Alfons Hörmann, président du Comité olympique et sportif allemand (DOSB), a estimé que le renoncement de Boston "montre à quel point il est important de lier les forces entre la ville organisatrice et l'ensemble du pays".
Hambourg "se concentre sur sa propre candidature, a-t-il ajouté. De cette façon, nous réussirons à assurer le soutien large et positif à notre concept des jeux Olympiques et Paralympiques en 2024 à Hambourg".